The Punisher : Punish ‘Em ! Fatality…
Bon. Posons les choses. Iron Fist c’était quand même bien de la merde daube (restons polis), et The Defenders se révélait sympathique bien que décevant. Ne restait plus qu’une seule cartouche à Marvel Netflix pour remonter sa côte de popularité chez les Trolls. Qu’une seule. Putain. De bastos.
Et c’est par un headshot monumental que le Punisher sauve à lui seul les séries Marvel Netflix aux yeux de Trolls qui ne savaient plus trop quoi penser.
https://www.youtube.com/watch?v=lIY6zFL95hE
On retrouve Frank Castle alias le Punisher (Jon Bernthal, pour ce qui est sans doute le rôle de sa vie), quelques temps après les évènements de la fin de saison 2 de Daredevil. Planqué sous le pseudonyme de Pete Castiglione (ou Pierre Château dans la langue de JuL), ouvrier dans le bâtiment, le bidasse pète des murs comme un galérien. Mais les évènements vont bientôt le rappeler à sa véritable vocation, lorsqu’un hacker nommé Micro lui révèle que certaines personnes impliquées dans le meurtre de sa famille ont survécu à sa vendetta…
Parallèlement, l’agente du Department of Homeland Security Dinah Madani enquête sur la mort de son ancien partenaire en Afghanistan, apparemment exécuté lors d’une opération des Forces Spéciales Américaines. Et devinez qui semble avoir participé à ladite opération ? Un certain Frank Castle.
Alors autant vous le dire tout de suite, amis du bruit de la fureur et des pétarades énervées, la série prend son temps. Ce qui ne signifie pas pour autant que le rythme est tout pété. Simplement, si vous vous attendez à carnages sur carnages, sachez que la série les enchaine dans sa partie finale, mais qu’avant ça, on va enquêter et s’enfoncer de plus en plus dans un complot au sein même des Agences gouvernementales. On a donc affaire à un polar où, de temps en temps, Frank botte des culs du genre à faire sortir ses rangers pointure 48 par l’orifice buccal des malfaiteurs.
Mais la série aborde également de vraies questions de fond. Le sort des vétérans revenant de la guerre et laissés pour compte au pays, est central au propos du Punisher. On le voit particulièrement avec le personnage de Curtis, ami de Frank et organisant des groupes de paroles pour anciens combattants.
The Punisher parle aussi sans détour du terrorisme et du second amendement, dans une période tristement déprimante pour les States. Sans manichéisme ni parti pris clair, la série a au moins le mérite d’aborder un débat qui semble ne jamais réellement vouloir démarrer en Amérique.
Enfin, c’est dans son traitement intelligent de la violence que la série surprend le plus : vous vous attendez à voir de la bagarre jouissive et grasse ? Vous y aurez droit, dès que l’ami Frank se met à broyer les gueules d’enfants de putains. Mais pour ce qui est de la violence envers des adversaires respectables, qu’ils soient d’une armée adverse ou des représentants de l’Ordre, elle se fait alors plus froide, voire même glaçante, comme pour couper court à une catharsis qui serait ici malvenue.
En bref, il semble que les séries Marvel ne soient jamais aussi bonnes que lorsqu’elles s’engagent et qu’elles prennent des risques avec leur sujet. Jessica Jones continue de trôner, mais ce Punisher aussi bourrin que subtil a su raviver la flamme.
On l’espère, pour le meilleur.