Petit guide de lecture hyborien (nouvelles de Robert E. Howard – Partie 1)
« Sache, ô Prince, qu’entre l’époque qui vit l’engloutissement de l’Atlantide et des villes étincelantes et celle de l’avènement des Fils d’Aryas, il y eut un Age insoupçonné, au cours duquel des royaumes resplendissants s’étalaient à la surface du globe tels des manteaux bleus sous les étoiles. […] Mais le plus illustre des royaumes de ce monde était l’Aquilonie, dont la suprématie était incontestée dans l’Occident rêveur. C’est en cette contrée que vint Conan, le Cimmérien – cheveux noirs, regards sombres, épée au poing, un voleur, un pillard, un tueur, aux accès de mélancolie tout aussi démesurés que ses joies – pour fouler de ses sandales les trônes constellés de joyaux de la Terre. » Conan le Cimmérien, Robert E. Howard, trad. Patrice Louinet, Éditions Bragelonne (2007), p.27 |
Toi le zamorien, l’hyrkanien, toi l’ombre évanescente des déserts stygiens, le voyageur hyperboréen à la cape raidie par le gel des confins nordiques, viens donc entendre parler des exploits de celui qui t’a fait connaître. Après t’être plongé dans les chroniques oubliées du Cri du Troll, ses parchemins noircis par les horreurs cosmiques qu’ils contiennent, palimpsestes de l’épouvante et de la bêtise crasse, te voilà rodant alentour tel le chacal sournois que tu es, espérant sans trop y croire que nous autres rédacteurs t’avons concocté quelques diableries fort bienvenues pour cette semaine barbare. Daigne t’asseoir en conséquence avant que, des profondeurs numériques, je ne change d’avis et décide de répandre tes entrailles sur les touches graisseuses de ton clavier, malheureuses ébaubies par les assauts répétés de tes vilains doigts.
[Mode mauvais pastiche de Howard off]
Nous ne pouvions pas éviter de parler de Robert E. Howard et de son fameux personnage Conan, le plus emblématique des barbares, lors de cette semaine particulière ! J’ai donc décidé de bâtir tant bien que mal un guide classant toutes les nouvelles disponibles où intervient le féroce cimmérien en cinq catégories, la première regroupant les meilleurs textes et la dernière ce qui s’apparente le plus à des étrons howardiens. J’ai bien parlé de « nouvelles », ne soyez donc pas surpris si ces lignes n’évoquent pas L’Heure du dragon, seul véritable roman dans lequel Conan prend place (mais qui pourra faire l’objet d’un article ultérieur – qui sait ?).
N’oubliez pas que vous trouverez des informations supplémentaires dans l’interview du spécialiste de Howard, P. Louinet, que nous avons réalisée ici !
Conan le barbare Cimmérien en quelques mots
Un rapide propos liminaire ne sera pas de trop pour présenter la bête à tous ceux qui ne la connaissent malheureusement que de nom. Le personnage lui-même apparaît en 1932 sous la plume de Howard. Après un début poussif, il va progressivement prendre de l’importance dans les pages du pulp magazine Weird Tales (qui publiait aussi du Lovecraft). Avec Conan, l’écrivain installé dans le Texas participait à fonder un nouveau genre : l’Heroic Fantasy. En ce sens, le caractère fondateur de son œuvre en fait l’égal d’un Tolkien par exemple. Howard a rapidement imaginé un univers pour faire évoluer le plus célèbre des barbares, univers fertile qu’il a appelé « l’Age Hyborien », à la croisée de l’histoire et de la fiction. Ainsi, si les noms des pays de ce monde imaginaire semblent tout droit sortis de l’esprit de l’auteur, ils sont en réalité souvent fortement inspirés par les mythes et légendes de l’Antiquité ou du Moyen âge, tout autant que les peuples qui y habitent. La Stygie évoque fortement l’Égypte ancienne, Khitaï provient directement de Cathay, nom qui désigne l’empire mongol de Kubilai Khan dans Le devisement du monde de Marco Polo et ainsi de suite. Les nouvelles de Conan le Cimmérien racontent donc les péripéties, les hauts faits d’arme du plus féroce des barbares dans divers endroits de cet univers foisonnant.
L’essentiel est dit, mais deux choses doivent être ici soulignées. Premièrement, le célèbre héros de Howard n’a rien du barbare stupide que la plupart des gens gardent en tête. Deuxièmement, et j’espère que ce guide vous le montrera bien, les meilleurs aventures de Conan ne sont en rien un divertissement bas du front mais nous parlent, bien au contraire, de la nature humaine dans toute sa complexité. C’est avec ces deux idées que le lecteur doit s’attaquer à une œuvre surprenante et ô combien fantastique.
Pourquoi un tel guide ?
L’œuvre de Howard est marquée par une indéniable hétérogénéité. L’excellent côtoie le très mauvais et jusqu’au bout l’écrivain texan aura alterné le bon et le moins bon, ceci s’expliquant par le fait que Howard écrivait certains de ces textes dans une perspective strictement lucrative. (Et cela avait des implications fâcheuses dans les années 30 !). Il me semble que celui qui découvre Conan sans être particulièrement attiré par le personnage, et la tête emplie des idées fausses dont nous avons tous été imprégnés à un moment ou à un autre se doit d’être aiguillé rapidement vers ce qui est le plus remarquable. Entamer la lecture de Howard par des nouvelles médiocres, c’est prendre le risque d’en rester là et de participer à la perpétuation de trop nombreux préjugés… Dans une certaine mesure, la réhabilitation de Howard passe par la séparation du bon grain de l’ivraie et c’est ce que j’essaye, très modestement de faire ici. Afin d’établir une comparaison parlante mais peut-être foireuse, imaginez si Tolkien, à côté de ses œuvres phares, avait du publier des historiettes commerciales se déroulant en Terre du Milieu. (Bon d’accord, il n’aurait peut-être pas vendu grand chose avec des naines à poil…). Sa postérité en aurait sans doute été affaiblie, ou, du moins, un tel travail aurait prêté le flanc à une lecture rétrograde de son œuvre, lecture que sont toujours promptes à faire ceux qui associent la Fantasy à un divertissement facile et de peu d’intérêt.
Très rapidement cependant, il est apparu qu’une typologie simpliste qui séparerait les « bonnes nouvelles » de Conan des « mauvaises » était trop approximative. Cela m’aurait par exemple conduit à mettre dans la même catégorie Xuthal la Crépusculaire, pas inoubliable mais plaisante, avec la peu convaincante Les Dents de Gwahlur. Un guide en trois parties ne me convenait pas non plus car j’aurais associé le premier texte nommé avec des histoires bien meilleures. Bref, il s’agissait de cerner un petit peu la diversité qualitative de l’œuvre de Howard qui, rappelons-le, était très souvent en manque d’argent et n’écrivait donc pas dans des conditions optimales.
Encore une fois, n’étant évidemment pas un spécialiste, certains choix pourront s’avérer douteux voire faux (il existe de toute façon toujours une part irréductible de subjectivité dans ce genre de classement, et c’est pourquoi beaucoup le qualifieront peut être de vain). Ce guide est néanmoins le résultat de lectures attentives de l’œuvre du texan ainsi que d’articles, d’interviews et notamment de l’essai de P. Louinet, Une Genèse Hyborienne. Ainsi, les nouvelles rangées dans « indispensables » le sont de façon unanimes. A l’inverse, un texte comme Le Colosse Noir pourrait peut être « monter d’un cran » pour de nombreux fans. C’est aussi sans doute pour cela que l’on peut éventuellement en revenir à une lecture en deux parties en estimant que les quatrième et cinquième catégories recoupent simplement les histoires à éviter dans un premier temps pour celui qui ne connaîtrait pas vraiment Conan.
Quoi qu’il en soit, les trolls et moi-même espérons que cette contribution vous incitera à vous plonger dans les textes d’un auteur encore trop méconnu, que bien des gens – même ceux qui déclarent aimer la Fantasy – n’ont guère lu.
Trois joyaux aquiloniens (indispensables)
Ce sont là les nouvelles howardiennes que n’importe quel lecteur de fantasy se doit d’avoir lu s’il veut rejoindre le Walhalla un jour par Crom ! Elles ont influencé et continuent d’influencer une multitude d’artistes par leur caractère fondamentalement original voire unique. Même si l’univers de Conan ne vous tente pas plus que ça, ces textes ne peuvent pas vous laisser indifférent. Ces derniers ne renvoient en effet pas du tout une image bourrine et idiote du barbare (bien au contraire) pas plus qu’ils ne se limitent à des péripéties vides. Howard nous parle dans ces œuvres du déclin inéluctable des civilisations, tout autant que de leur artificialité et leur vacuité.
La Tour de l’Éléphant : Bien plus court que les deux autres textes de cette catégorie, La Tour de l’Éléphant n’en reste pas moins un bijou. Quatrième nouvelle de Conan rédigée par Howard, elle fut écrite après que celui-ci ait sérieusement travaillé sur les fondements et les contours de son univers. Le monde de Howard gagnait en crédibilité, en clarté, et l’auteur nourrissait de grandes ambitions pour son personnage. Nous retrouvons le Cimmérien dans un tripot zamorien à l’ambiance magnifiquement retranscrite. A cet égard, les premiers paragraphes du texte constituent à mes yeux une entrée en matière excellente (peut-être la meilleure parmi les nouvelles de Conan) :
« Des fêtards ivres rugissaient et titubaient le long des rues tortueuses et sans pavés, jonchées de détritus et émaillées de flaques d’eau stagnante. L’acier étincelait dans les recoins sombres où des loups traquaient d’autres loups ; les rires stridents de femmes fusaient des ténèbres, mais on entendait aussi des bruits de lutte et des bousculades. Le spectacle était illuminé à la lueur blafarde des torches filtrant à travers les vitres cassées et les portes grandes ouvertes, d’où s’échappaient par rafales des relents de vin et de sueur âcre, les bruits de chopes, de poings martelant des tables grossières, et des bribes de chansons paillardes. » Conan le Cimmérien, Robert E. Howard, trad. Patrice Louinet, Éditions Bragelonne (2007), p.93 |
Conan y entend parler d’une mystérieuse tour qui renfermerait un joyau d’une valeur inestimable. Notre barbare ne crachant pas sur l’opportunité de se faire un peu (beaucoup) d’argent, l’histoire est donc tout simplement celle d’un « casse »… Vous vous doutez cependant bien que les choses ne se passeront pas aussi simplement que prévu. In fine, le texte permet à Howard de développer un imaginaire époustouflant qui nous projette dans le cosmos infini. Une nouvelle qui devrait vous marquer !
Au delà de la rivière Noire : Nous suivons Conan à la frontière qui sépare l’Aquilonie des territoires pictes au nord-ouest, barbares féroces s’il en est. Dans ce monde de forêts ténébreuses et de marais brumeux, le cimmérien, accompagné par quelques guerriers, part exécuter un terrible chaman qui menace le dernier fort civilisé avant les immensités sauvages.
Au delà de la rivière Noire est sans conteste une des meilleures nouvelles de l’auteur texan. Chaque page exsude une telle violence, une telle sauvagerie qu’elle nous prend à la gorge et ne nous lâche plus. La mise en place de l’intrigue est à la fois dynamique et naturelle (Howard utilise le dialogue au discours direct pour tisser sa toile de fond plutôt qu’un long soliloque du narrateur comme il le fait trop souvent.) L’univers frappe par son authenticité. Il suffit de quelques phrases à Howard pour instaurer une ambiance marquante :
« La civilisation s’arrêtait au fort. Ce n’était pas là un vain mot. Fort Tuscelan était véritablement le dernier avant-poste du monde civilisé […]. De l’autre côté s’étendait le domaine des êtres primitifs, vivants dans leurs forêts noyées d’ombres, dans leurs huttes de chaume aux parois desquelles étaient suspendus des crânes humains grimaçant, et à l’abri de leur murs d’enceinte de boue séchée à l’intérieur desquels vacillaient leurs feux et grondaient leurs tambours, où des lances étaient affutés par des hommes taciturnes à la peau foncée, à la chevelure noire et ébouriffée et aux yeux de serpents. » Conan Les Clous rouges, Robert E. Howard, dir. Patrice Louinet, Éditions Bragelonne (2008), p. 86-87. |
Riche, ce texte l’est à plus d’un titre ; non seulement parce qu’il reprend habilement le mythe américain de la « frontier » mais aussi parce qu’il expose nettement la vision howardienne de la civilisation et de la barbarie. La narration elle-même n’est pas en reste, Howard alternant astucieusement entre le point de vue de Conan et celui d’un personnage plus intéressant que toutes les jeunes femmes dévêtues qu’il a introduites dans ses nouvelles jusqu’alors, Bêlit exceptée. (Voir plus bas La Reine de la Côte Noire). Last but not least, l’auteur s’octroie le luxe de faire intervenir un bon gros cabot, un féroce corniaud du doux nom de Slasher pour égorger du Picte. Un vrai régal.
Gregory Manchess
Les Clous rouges : LE chef-d’œuvre des histoires de Conan. Une lecture qui vous hantera encore et encore dans les jours, voire les semaines qui suivent. Le fait que cette nouvelle fut écrite peu de temps avant le suicide de Howard lui-même n’a rien d’anodin ; son élaboration se fit sans doute dans un climat bien particulier alors que sa petite amie, Novalyne Price, le quittait et que sa mère devenait de plus en plus malade (je vous renvoie à l’essai de P. Louinet Une Genèse Hyborienne pour toute information supplémentaire). On imagine aisément l’atmosphère de désespoir et de tristesse qui entourait l’écrivain. Autre donnée intéressante, Howard s’est inspiré d’un événement relativement récent pour concocter cette histoire, à savoir la Guerre sanglante du Comté de Lincoln en 1878 (Nouveau-Mexique) qui vit s’entre-tuer horriblement plusieurs factions ennemies.
De tout ceci ressort un texte à la puissance inégalée, que le début ne laisse pas nécessairement présager. Conan et Valeria, une redoutable pirate, doivent se réfugier dans une mystérieuse cité pour échapper à la furie d’un dragon. Cette ville est particulière en ce sens qu’elle est bâtie d’un seul tenant, sorte de construction gigantesque isolée du reste du monde. Ils y découvrent une situation absolument démente : deux clans rivaux appartenant au même peuple s’y livrent une guerre fratricide et impitoyable depuis cinquante ans, se massacrant sans trêve dans des couloirs obscurs que la lumière du soleil ne caresse jamais. Cette toile de fond, lourde de pessimisme, d’une noirceur incroyable, prend véritablement aux tripes.
Il y aurait beaucoup à dire sur Les Clous rouges et les spécialistes le font mieux que moi. (On pourrait par exemple évoquer l’affinité du texte avec la guerre de Troie : dans les deux cas, le conflit résulte du « vol » d’une femme à l’autre faction). Je souhaiterais simplement insister sur le fait que c’est finalement le seul texte dans lequel Conan trouve – et reconnaît – son alter ego féminin en la personne de Valeria. Cette estime est suffisamment rare pour être notée. En ce sens, peut-être cette nouvelle constitue-t-elle le récit de la seule véritable histoire d’amour de Conan…
Les trésors étincelants des pirates barachans
Cette deuxième catégorie regroupe des nouvelles qui sont également d’une qualité remarquable. Pourquoi les avoir mis dans une seconde catégorie en ces cas ? Il me semble tout simplement – ce qui reste sacrément subjectif, je vous l’accorde – qu’elles n’ont pas nécessairement ce petit plus qui caractérise les textes précédents. C’est clair pour Une sorcière viendra au monde, sans doute nettement moins pour La reine de la Côte Noire que certains auraient classé parmi ce qui se fait de mieux. Quoi qu’il en soit, ces œuvres valent le détour !
La Reine de la Côte Noire : Après avoir fendu le crâne d’un juge qui lui cherchait des noises, Conan s’embarque à bord d’un navire pour échapper à ses poursuivants. Malheureusement pour lui, ce refuge sera bien vite sabordé par des pirates sanguinaires. Ces derniers sont dirigés par une reine, Bêlit, qui décide de faire de Conan son amant. Ensemble ils pillent tout ce qui passe à leur portée, jusqu’à ce que leur avidité les attirent en des terres reculées, couvertes par les vestiges d’une civilisation disparue. Mais, comme vous vous en doutez, ces vieilles pierres abritent plus que des ombres…
La Reine de la Côte Noire est la première nouvelle dans laquelle une femme joue un rôle important, en la personne de la reine pirate. Il faudra attendre Les Clous rouges pour retrouver un personnage féminin de cette qualité. Il s’agit également d’un texte à la dimension horrifique très marquée : l’empreinte de Lovecraft est à mon sens particulièrement manifeste (rappelons que Howard et ce dernier entretenaient une correspondance abondante). A conseiller aux amateurs de frissons, qui recherchent un Conan plus sombre qu’épique.
Le Peuple du Cercle noir : Écrite au début de l’année 1934, cette nouvelle traduit la volonté howardienne de donner de l’ampleur aux histoires de Conan. Elle est en effet plus longue que tout ce qu’il a pu écrire jusqu’alors, s’étalant sur une dizaine de chapitres (et plus d’une centaine de pages). L’intrigue est à cet égard plus complexe et de nombreux personnages, relativement travaillés, se partagent le fil du récit. Cette sophistication fait réellement beaucoup de bien aux péripéties de notre héros favori, leur donnant une crédibilité nouvelle.
Le Peuple du Cercle noir se déroule dans une sorte de Perse rêvée, quelque part entre l’Iran et l’Afghanistan, et qui emprunte tout autant aux Sassanides ( IIIème S-VIIème S a.p JC) qu’aux plus belles heures du Califat abbasside. C’est donc un orient fantasmé que nous propose Howard, empli de richesses et de femmes dansantes vêtues d’étoffes diaphanes, sans oublier une dimension plus mystique et angoissante. Au centre de ce cadre imaginaire, le royaume de Vendhya où le roi meurt terrassé par les sortilèges des prêtres noirs de Yimsha. Sa sœur, la devi Yasmina, décide de le venger… ce qui va bien sûr l’amener à croiser la route de ce cher Conan, alors chef de tribu afghuli ( tiré d’Afghulistan : difficile de faire plus transparent).
Il s’agit quoi qu’il en soit d’un très bon texte, mélangeant avec brio des aspects épiques (baston !), horrifiques (la sorcellerie, les méchants) et multipliant les retournements de situation.
Une sorcière viendra au monde : Une nouvelle originale en ce sens que Conan n’y apparaît finalement que très peu. Cela montre que Howard n’avait pas nécessairement besoin de son personnage le plus célèbre pour écrire une bonne histoire. Le monde que l’écrivain a imaginé est en ce sens tout à fait autonome et n’est pas qu’un simple « arrière-plan ». Tout comme Le Peuple du Cercle noir, Une sorcière viendra au monde nous plonge dans un contexte orientalisant, plus précisément au royaume du Khauran. Celui-ci est fort mal en point depuis qu’une sorcière a remplacé la reine à la tête du pays et commet d’affreux sévices envers la population. Détail amusant, cette maîtresse des arts obscures est la sœur jumelle de la souveraine, que cette dernière croyait morte depuis longtemps. Elle n’a donc aucun mal à usurper son identité. Conan, capitaine de la garde, et d’autres fidèles ont cependant juré de se venger.
La narration est astucieuse, multipliant les points de vue sans que cela n’aboutisse à une moindre intensité de l’intrigue. Howard fait le choix de ne pas décrire directement la bataille finale (à laquelle participe Conan), ce qui, là encore, est intéressant. Tout ceci participe à en faire un texte qui conserve une véritable fraîcheur.
Hey, Narfi, un des deux intervenants de Montbazon ! ;)
Merci du compliment, ça nous fait vraiment chaud au cœur à Flavius et à moi-même !
Si tu as des questions ou autre, n’hésite pas ! En attendant je te laisse dévorer le listing de Graour et découvrir le site !
Merci beaucoup.
Sa va pas arranger mon sommeil quotidien tout sa.
En tout cas votre conférence à Montbazon était super, continuer comme sa.