Out There Ω : Adieu Youri Gagarine – Let’s play et interview
Le visuel et les couleurs rappellent farouchement un bon vieux comic de SF. La musique de type « dans l’espace, personne ne vous entends planer » me rappelle mes heures de gloire à bord du Normandy, l’angoisse en plus. Il y a un cosmonaute en fond mais son visage n’est plus qu’un crâne. Ça met dans l’ambiance.
Vous êtes seul dans un petit vaisseau spatial, perdu dans le vide intersidéral, dieu seul sait où et dieu seul sait quand. Une carte des constellations et un objectif marqué en rouge. La Terre ? En tout cas, un but à atteindre en sautant de système en système et en explorant les planètes qu’ils abritent. Vous pourrez y exploiter des ressources comme des métaux ou du carburant, sans quoi vous mourrez là, esseulé et à moitié fou au milieu du vide intersidéral. A moins que ce soit l’oxygène qui vienne à vous manquer.
Let’s Play : L’équipage du Cri du Troll paumé dans la galaxie
(Nous remercions la NASA pour nous avoir fourni des costumes 100% certifiés authentiques)
Attention : 13% des jeux de mot de ce let’s play sont constitués de carbone
Allo la Terre, ici Hasard, m’entendez-vous ?
Dans Out There Ω, on avance de tableau en tableau, superbement travaillés dans un style space-opera old school. On fait l’inventaire sur un plan de coupe de notre vieux vaisseau. On bondit jusqu’au prochain coin sur fond de musique aussi planante que pesante. On lit des panneaux de textes fort bien rédigés qui nous apprennent l’avancée de la folie de notre pauvre naufragé, nous décrivent une scène aux connotations étranges et mystiques ou parfois juste une météorite dans la gueule, et nous demande de faire des choix, souvent assez hasardeux. On peut rencontrer des formes de vie dont on ne comprend pas le langage mais qu’on s’efforcera de décrypter.
Et une nébuleuse d’autres choses. De nouveaux objectifs qui apparaîtront, devenant autant de fins mystérieuses qu’on s’acharne à découvrir. Des vaisseaux moins familiers qu’on apprendra à apprivoiser. Des petites touches d’humour par-ci par-là ou des questions existentielles. Des choix cornéliens surtout, car le jeu s’avère extrêmement sans pitié et plein d’aléatoire, conçu pour être recommencé en boucle (ce qui, avec son interface simple, montre qu’il était taillé pour les smartphones et tablettes, là où il a connu son premier succès). Crever à une unité de carburant près (sur 100). Se souvenir trop tard qu’un de nos équipements est endommagé. Se retrouver dans un cul-de-sac et forcé à un demi-tour fatal. Se permettre d’être un peu gourmand et le payer 20 minutes plus tard. Dans Out There Ω Et puis on recommence, avec une nouvelle galaxie générée aléatoirement, tout comme les évènements, langages et ressources.
Le rangement, c’est maintenant
Je ne vous en dit qu’une infime partie car, en bon jeu d’exploration et de survie, Out There Ω doit se découvrir encore et encore., des fois on croit frôler la mort et on repart, d’autres fois on se sent les rois du pétrole et le game over nous tombe dessus. Il faut lui faire cracher ses secrets à la sueur de son front. Ce que je peux vous dire, c’est que vous allez en voir de toutes les couleurs flashies. Mais jamais de combats. Car oui, Out There Ω est un jeu de vaisseau spatial sans la moindre dimension militaire, et rien que ça, c’est notable.
Vous comprenez maintenant pourquoi on avait des questions à poser aux deux développeurs, Michaël Peiffert et FibreTigre.
Le Cri du Troll remercie Michaël et FibreTigre pour nous avoir fait découvrir leur beau jeu et répondu à nos questions.
Out There Ω est développé par Mi-Clos Studios : http://www.miclos.com/
Le jeu est disponible pour PC, Max et Linux : http://www.outtheregame.com/
Son prédécesseur Out There est disponible pour smartphone et tablettes.
Excellente surprise pour ceux qui aiment se prendre la tête au calme (oui, c ‘est possible). Le jeu nécessite d’être curieux (son intérêt réside beaucoup dans l’envie de découvrir ce qu’il cache) et persévérant (vous mourrez souvent de manière rageante et ce sera toujours au moins un peu de votre faute). Alors si en plus, vous adorez la bonne vieille SF à la papa pleine de mystères cosmiques et de visuels inventifs, là vous n’avez plus d’excuse. Par contre, si tout cela vous passe au-dessus, vous risquez d’être largement aussi paumé et au seuil de la folie que notre cosmonaute.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, un deuxième let’s play sans coupure où on joue plus sérieusement (incroyable comme on vous gâte) :
Une superbe 2ème mouture.
L’ambiance est vraiment top’
Le seul hic, c’est que même en aimant explorer à fond. Je sature de déplacer mes petites cases de Fe/He et autres matériaux. Le rangement c’est fun au début ou dans les passages cornéliens ou il faut choisir. Le reste du temps (forage etc.) c’est abrutissant…
Très bien pour quelques parties puis réinstaller quelques mois plus tard par nostalgie.