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Electronic Super Joy : BOUGEZ LES CULS !

« Attention ! Ce jeu peut causer des crises d’épilepsies ! Mais aussi le mal des transports ! Il contient plein de grossièretés, de la violence en pixels, des meurtres, du sexe ! Et des blasphèmes ! »

L’écran d’accueil au lancement du jeu donne le ton. On est dans le PEGI 18 assumé et ça va faire mal. Et vous savez quoi ? Tout est vrai ! Et plus encore. Par contre, si vous êtes épileptique et/ou photosensible, c’est pas vraiment la peine parce que le jeu vous ferait plus de mal que de bien.

Bienvenue dans le monde merveilleux des couleurs flashy, du trip sous LSD, de la musique eurodance à écouter à fond et de la plateforme exigeante. Bienvenue dans Electronic Super Joy !!!

Electronic Super Joy cover

La quête de ton cul

Electronic Super Joy est un petit jeu indé développé par Michael Todd sorti en 2013 et dispo sur Steam mais aussi sur Android et IPhone. Quelques années plus tard, les DLC Groove City et Hot Sticky Mess se sont ajoutés pour faire durer le plaisir. Au cours de la cinquantaines de niveaux composant le jeu original, le héros n’aura de cesse que de sauter de plateformes en plateformes, de franchir moult obstacles, d’affronter ennemis et missiles dans un seul glorieux but : se venger d’un méchant sorcier qui lui a volé son cul !

PopeOui le scénario est complétement barré mais il est dans l’ambiance du jeu. Comme le disait le message de départ, le jeu est bourré de violence (mais en pixel c’est mignon) avec un langage pas très châtié. Bon par contre c’est en anglais, donc si vous comprenez pas la langue de Justin Bieber vous risquez de passer à côté de quelques détails. Après il n’y rien de gênant, l’histoire n’étant qu’un prétexte. Ah oui c’est aussi bourré de référence de cul. Entre les murs qui collent avec (euh je vais vous laisser constater par vous même) et les voix qui te font du « Ouh là là ! » tout en sensualité quand tu atteints les checkpoints, ça donne des grands moments de n’importe nawak.

On évolue dans un monde pixelisé où le personnage lui même ne se compose que de quelques pixels noirs et blancs. Devant lui, des tas de plateformes en pixels noirs. Mélange sous LSD de Super Meat Boy (pour la plateforme et la difficulté) et de Limbo (pour le visuel N&B notamment), assurément rétro, Electronic Super Joy assume un gameplay simple mais diablement efficace : saut, double saut, smash, murs sur lesquels on peut s’accrocher et bumpers. N’allez pas croire que le jeu est simple pour autant. Si ça commence doucement pendant les premiers niveaux où on vous apprend les mécaniques de base, ça se complexifie rapidement. Le jeu mettra plusieurs fois vos nerfs à rude épreuve et fonctionne beaucoup sur la mécanique du Die&Retry. Vous essayez, vous mourez, vous recommencez du dernier checkpoint, vous re-mourez au même endroit, vous ragez mais réessayez jusqu’à ce que ça passe. Comme tout jeu un peu exigeant à ses débuts, la satisfaction retirée n’en est que plus importante. On peut d’ailleurs retrouver sur la Toile des vidéos de speedrun du jeu qui sont assez impressionnantes.

electronicsuperjoygroovecityblackstars

Bouge ton boule (_|_) (_\_) (_|_) (_/_) (_|_)

Mais la meilleur partie d’Electronic Super Joy c’est autre chose. Une chose qui donne tout son piment au jeu et qui vous colle à votre clavier en bougeant votre tête comme un possédé : LA BANDE SON ! Je vous mets le lien vers la playlist Youtube ici mais c’est complétement craqué.

Mélange totalement hallucinant d’électro pour dancefloor ou soirée à Ibiza avec de l’eurodance sortie des années 90 et des plus belles fêtes foraines à Jacky, la musique vous entraîne même si ce n’est pas votre tasse de thé. Elle est d’autant plus ici un véritable élément central du jeu. Participant à l’ambiance LSD/Ecstasy/Champi, rajoutant au what the fuck total du scénario, ponctuée elle aussi par les « Ouh là là » des checkpoints, la BO peut à la fois vous entraîner au sommet de votre skill afin de smash des missiles tout en exécutant parfaitement un double saut de l’angoisse, ou alors vous emmener vers une mort certaine, bercé par le flow électro qui se déverse dans vos oreilles. Une chose est sûre, vous serez quoi qu’il arrive ambiancé, et vous allez bouger la tête et votre boule devant votre écran. Peut-être même que vous vous mettrez, tout comme moi, à écouter ça en dehors du jeu pour bosser ou enflammer vos voisins.

electronicsuperjoy-14Pour une dizaine d’euros sur Steam (en comptant DLC et BO), Electronic Super Joy vous fera passer un bon moment de par son ambiance, tout en se révélant suffisamment exigeant pour satisfaire les amateurs de défis. Le jeu vaut vraiment pour son ambiance sous acides qu’il arrive à insuffler au joueur.

Si ça ne suffisait pas à vous convaincre, voilà un parfait exemple de l’ambiance dans laquelle il faut jouer à ce jeu par le génial Mister MV. Et bougez les culs ! (_|_) (_\_) (_|_) (_/_) (_|_)

 

 

 

Dr Tyriel

"Je sers la Science et c'est ma joie"

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