Kubo et l’armure magique : aventure épique sur fond de shamisen
Moi qui kiffe le Japon et qui avait adoré Coraline, je ne pouvais être qu’ambiancé par la bande-annonce de ce Kubo et l’armure magique (Kubo and the two strings en VO… Comment ça ? La traduction française serait complètement à coté de la plaque, et on s’en rendrait encore plus compte lorsqu’on a vu le film ? Nooon c’est pas son genre, à la traduction française) par les studios Laïka. Ceux qui nous avaient aussi pondu l’excellent Boxtrolls.
Kubo et l’armure magique est un très chouette film d’aventure, épique bien comme il faut mais qui sait distiller de très jolis moments d’émotion. On louera le film pour ses personnages très bien écrits, tous drôles, tendres, avec leurs forces et leurs faiblesses (bref, ils sont humains quoi) ainsi que ses méchants bien bien méchants et des créatures étranges que ne renierait pas le folklore nippon.
La principale arme de Kubo étant son shamisen, cet instrument japonais traditionnel, on a aussi droit à un véritable travail sur la musique qui s’accorde à merveille avec ce qu’on voit à l’écran. Techniquement aussi, c’est un sans-faute et le métrage rend bien honneur à ce pays connu pour son sens du contemplatif.
Mais parce qu’il y a un « mais », on notera quelques longueurs de ci de là, surtout vers la fin au moment de l’affrontement final. Paradoxalement d’autres passages semblent être un peu expédiés alors qu’ils auraient mérité qu’on s’y attarde pour qu’on y croit un peu plus. Heureusement ça reste anecdotique, la grosse grosse majorité de l’histoire étant parfaitement digeste. Et attention, les petits malins ! Si certains petits éléments semblent (et sont) assez prévisibles, l’histoire n’en est pas pour autant cousue de fil blanc.
Ceux qui adorent le folklore japonais ainsi que son histoire seront ravis de voir leur domaine de prédilection teinter de leur atmosphère si particulière la quête de Kubo. Pour ceux qui n’y entendent rien, c’est une très bonne porte d’entrée. Dans tous les cas, c’est un excellent film d’animation, à réserver tout de même à des enfants à partir de sept-huit ans, car les thèmes abordés (la famille, la mort, le deuil…) nécessitent d’avoir un peu construit sa conscience pour comprendre le gros du message.
Le thème du film, enfin, est While My Guitar Gently Weeps de Georges Harrison et repris ici (en moins bien) par Regina Spektor. Mais de toute façon, la meilleure version de cette chanson, c’est celle ci :
En qualité dégueulasse, pour votre plus grand plaisir
Clairement ! Mis à part les quelques menus défauts que j’ai pu relever, c’est de la très bonne came.
Je l’ai vue hier et je dois dire que maintenant c’est l’un de mes films préféré. Tout y est : Morale, musique, graphisme, travaille de chaque perso, mélange de plusieurs style cinématographique… Une tuerie!!!