Attack on Titan, Le post-apo steam-punk version japonaise : entre démesure et héroïsme
« Ce jour-là, l’humanité s’en est souvenue. La terreur d’être dominée par eux. L’humiliation d’être enfermée dans une cage. » |
C’est sur ces mots que l’anime « Attack on Titan » ou en version originale « Shingeki no Kyojin » ouvre sa première scène et déjà l’ambiance est posée. Le soleil se couche derrière l’ombre d’un mur immense, en bas, une ville style européenne du 19ème siècle est figée dans la terreur car une tête humaine gigantesque vient d’apparaitre par-dessus le mur et regarde ces petits insectes humains avec dédain.
Dans ce silence qui précède la tempête, tout le monde est impuissant et ce mur qui semblait infranchissable il y a quelques secondes semble bien frêle face à un tel être. La tension est à son comble et on s’aperçoit que l’anime a commencé il y a 34 secondes.
Voilà, bienvenue dans l’Attaque des Titans, on est parti pour 25 épisodes (et 3 oav qui font le lien entre l’épisode 3 et 4 mais que je conseille tout de même de regarder après les 25 épisodes « officiels ») où la tension ne redescend jamais. Déjà la toute première impression, quand on regarde pour la première fois Attack on Titan c’est : « putaing c’est beau ! » parce que oui c’est beau, voyez plutôt.
Ouais c’est pas un artwork ou un fanart, c’est bien une image tirée d’un épisode
Quand on connait les rythmes de travail des boîtes qui font les animes il y a de quoi être impressionné qu’ils aient réussi à nous pondre cette qualité pour chaque épisode hebdomadaire. Et encore, ça c’est juste une image ! Attendez de voir ce que ça donne en mouvement ! Parce qu’en terme d’animation c’est largement au niveau des derniers long-métrages d’animation DC comics notamment Justice League : The Flashpoint Paradox ou chez Marvel : Avengers Confidentials : Black Widow & Punisher mais j’y reviendrai tout à l’heure ! (hum.. alors euh… oui… je suis le seul à les avoir vu… alors… euh… BON C’EST UN COMPLIMENT, OK ??!!)
Le tout nous est servi par une musique absolument géniale, collant toujours parfaitement au moment et qui donne un souffle tellement épique à la série qu’on a l’impression de devoir aller nous reposer à chaque fin d’épisode ! Tenez, prenez le générique d’intro et vous allez tout de suite comprendre ce que je veux dire.
Du métal, des chœurs en allemand ou de la musique orchestrale on peut dire que Hiroyuki Sawano, le compositeur, a tout donné pour nous prendre aux tripes et de surtout pas les lâcher avant la fin de chaque épisode.
Et qu’en est-il du fond, me demanderez-vous après ce bref exposé sur la forme ? Hé bien, j’y viens et je dirai même plus : je vais vous en parler maintenant.
Le monde de Snk (ouais, j’utilise l’abréviation du titre en Vo je suis trop un otaku ! En plus comme ça les plus perdus vont croire que je parle de jeu de baston hinhinhin…) est soi disant dans un très lointain futur sur notre bonne vieille planète. La seule différence, c’est qu’apparemment les vaisseaux spatiaux et tout, on a dû faire une croix dessus à un moment parce qu’on a décidé de vivre comme au 19ème siècle et que l’humanité a été tout simplement annihilée par l’apparition soudaine des titans environ un siècle avant le début de la série. Il ne reste aux survivants qu’un seul refuge, une immense forteresse divisée par trois murs disposés en cercles concentriques : Maria (le plus extérieur) ; Rosa (le mur centrale) et Sina (le plus intérieur). Capable de contenir plusieurs petites villes, la forteresse a tout de même été aménagée pour que le roi (et oui aussi on est revenu à la monarchie… décidément le futur c’est plus ce que c’était) soit bien au centre bien caché derrière le mur Sina avec toute sa cour.
Cependant on ne tombe pas trop non plus dans la caricature, les deux autres murs abritent une population mélangée entre bourgeois, ouvriers et paysans, chacun vacant à ses occupations en espérant que les titans n’arrivent jamais à détruire les murs. D’ailleurs, fait amusant, certains vouent même un culte à ces murs pensant qu’ils sont l’œuvre de Dieu et, en effet, il n’est jamais expliqué dans le manga d’où ils viennent et qui les a construit. Aussi le petit intermède « pub » qui est placé au centre de chaque épisode comporte des éléments de background obligeant à mettre en pause les épisodes pour les lire, ils sont très intéressants et contribuent à enrichir encore plus ce monde qu’on prend tellement de plaisir à découvrir.
Les titans sont des êtres humanoïdes de 3 à 15m de haut dont le seul but est de dévorer tous les humains qu’ils croisent, ils sont quasiment invulnérables et ont une capacité de régénération à faire pâlir Wolverine. Cependant ils ne mangent pas les humains pour se sustenter. Comprendre pourquoi ils font ça et d’où ils viennent est un des enjeux de l’intrigue. Leur seul point faible se trouve dans leur nuque qu’il faut couper précisément sinon c’est la mort. Car les titans bien que dénués d’intelligence ne sont pas des zombies : ils vont vite et ils ont de sacrés réflexes.
L’aventure quant à elle commence lors de la destruction du mur Maria par un titan colossal.
Ce jour-là, la vie de trois enfants va basculer à tout jamais : Eren Jaeger (comme dans Pacific Rim !) Mikasa et Armin qui vivaient avec l’espoir d’un jour explorer le monde extérieur se retrouvent très brutalement ramenés à la réalité lorsque la mère d’Eren est dévorée sous ses yeux.
Youpi on risque de tous crever ! dans la joie et la bonne humeur !
Ils décident alors de s’engager dans l’armée avec un seul but : tuer tous les titans.
On suit donc leur entrainement afin de devenir des soldats dans ce monde en perdition, où aucune bataille n’a été remportée par les humains. Cette vengeance a un goût de fuite en avant, le monde s’effondre dans un désespoir palpable et pourtant la volonté d’Eren, sa persévérance nous donnent malgré tout un semblant de quelque chose qui ressemble un peu à de l’espoir. Puis arrive l’épisode 5 où la violence de cet univers revient nous en coller une en pleine poire et si vous n’aviez pas encore ressenti de peur face aux titans cet épisode va finir par vous décider. La série, à partir de ce moment-là, devient brutale, c’est une guerre contre l’extinction de notre espèce et on est en train de perdre.
C’est aussi le moment où vous ne pourrez tout simplement plus quitter l’écran des yeux avant d’avoir vu la fin. Tout simplement parce que la qualité d’écriture de la série vous a rendu accro, que les personnages sont devenus trop attachants pour qu’on les lâche et parce que les techniques de combat contre les titans sont beaucoup BEAUCOUP trop stylées !
En effet comme le seul moyen de tuer un titan est de détruire sa nuque en un point précis, les attaquer au fusil ou au canon est inutile. En plus ils sont immenses, il a donc fallu inventer un système qui permette de passer très rapidement derrière eux, puis de monter à leur hauteur et enfin de leur couper la nuque.
C’est là que l’équipement de manœuvre tridimensionnelle entre en jeu : imaginez un équipement ressemblant à ce qu’on peut porter en faisant du saut à l’élastique combiné à deux grappins ainsi que deux fourreaux contenant des épées.
Mikasa en plein vol grâce à l’équipement de manœuvre tridimensionnelle
Une sorte de Spiderman qui aurait fusionné à Léonardo des Tortues Ninja ! Et c’est là que j’en reviens au travail d’animation de la série. Suivre les soldats en plein vol changeant brutalement de direction pour passer derrière les titans, profitant de leur inertie en l’air pour ajouter de la force à leur coup avec leurs doubles épées sans qu’à aucun moment la visibilité de l’action en soit affectée est tout simplement magnifique.
Et le tout sans aucun abus de bullet time qui faciliterait la tâche aux animateurs, tout ça se passe quasiment toujours en temps réel, les combats vont très vite, sont aériens et vendent du sentiment épique à plus savoir qu’en faire…
On en prend plein les mirettes et on comprend toujours exactement ce qu’il se passe ! Je pense très sincèrement que les scènes d’action d’Attack on Titan sont les plus belles que j’ai jamais vu dans un anime !
L’histoire est très rythmée, les mystères et les rebondissements sont nombreux et nous tiennent en haleine, la violence est très réaliste (Joss Whedon et G.R.R. Martin apprécieront).
Les personnages ont tous des personnalités fortes et attachantes, la musique démonte, les dessins crèvent les yeux, la tension est palpable, je ne peux que vous conseiller très chaudement de regarder l’adaptation du manga de Hajime Isayama par le studio Wit Studio. J’ai pris une claque monumentale en découvrant cette série et je pourrais encore vous en parler pendant des heures tellement il y a de choses à dire.
Un seul défaut 25 épisodes, l’histoire n’est pas encore finie : JE VEUX UNE SAISON 2 !
Et en cadeau, la B.O. rien que pour vous.
Nemarth
Ohhhh oui, une saison 2, vite vite vite !
Salut !
Tu peux regarder tous les épisodes en bonne qualité ici : http://vk.com/videos243881427
Et on les regarde où ces épiques épisodes?