Jeux de société rapides : 3 sélections pour des journées en famille un peu moins chiantes.
Les fêtes de Noël approchent, je pense ne rien vous apprendre. Mais toi, cher lecteur, as-tu déjà fait tes cadeaux ? Si non, il y a dans cet article trois bonnes idées, tu peux passer la suite de cette intro et directement passer à la première partie. Si oui, continue de lire cette intro.
Alors comme ça, tu as déjà fait tes cadeaux ? Mince alors, ce que je vais te raconter ne va pas beaucoup t’aider. Par contre, est-ce que tu as trouvé un truc pour rendre les sempiternelles et interminables bouffes de fin d’année moins atroces que d’habitude ? Si non, il y a dans cet article trois bonnes idées. Si oui, il y a quand même dans cet article une présentation de trois bons jeux de société assez courts et pour toute la famille donc lis-le quand même, ça te coûte rien, on est pas à l’abri d’une mauvaise surprise, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ni vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Et vu que les bons comptes font les bons amis…
Commençons donc par Unanimo, un jeu bien sympathique qui peut se jouer dès 7 ou 8 ans. Le principe est tout bête : une série de cartes sur lesquelles sont notés des mots tels que « château », « cow-boy », « chevalier », « coccinelle » et bien d’autres. Vous avez face à vous une feuille dotée de huit cases. Il vous suffit de remplir ces cases avec tous les mots qui vous font penser à celui sur la carte. Dès que tout le monde a fini, celui qui a tiré la carte dit ses mots à voix haute. Pour chacun d’entre eux, le joueur marque un nombre de points égal au nombre de personnes qui ont trouvé le même mot (eux aussi d’ailleurs gagnent ce nombre de points). Histoire d’être clair, prenons un exemple concret.
Roger, Jacques, Yvonne et Monique jouent à Unanimo. Roger a tiré la carte bateau. Il écrit huit mots qui s’y rapportent. Une fois terminé, il les lit. Parce que Roger a pensé à l’amarrage du bateau et parce qu‘il a l’esprit graveleux, son premier mot est « bitte » (il pense d’ailleurs que Jacques, qui est lui aussi un sacré comique, l’a mis lui aussi). Jacques et Monique lèvent la main pour signifier qu’ils ont aussi écrit ce mot. Tous les trois gagnent donc trois points. Son deuxième mot est « barre », histoire d’être raccord avec la « bitte » sus-citée. Mais malheureusement, là, ça n’a pas pris, personne ne lève la main et Roger marque donc devant son mot un zéro pointé.
Quand le premier joueur a tout lu, c’est au deuxième de donner ses mots. Une fois que tout le monde a fini, on compte ses points et on fait le total. Chaque partie se déroule en trois manches. Voilà, c’est tout bête mais il fallait y penser.
Unanimo a le bon goût d’être rapide à mettre en place, rapide à expliquer et rapide à jouer. Il vise les petits comme les grands, ce qui en fait un achat familial solide : mamie sucrant un peu trop les fraises pour jouer à Gobb’it et le petit neveu étant toujours à la ramasse quand on se tape un Mascarade, autant contenter tout le monde avec Unanimo. Pour ma part, je l’emmène toujours en soirée au cas où, et il fait fureur à chaque fois que je le sors.
Yokai No Mori est inspiré du jeu de shogi, qu’on appelle aussi « échecs japonais ». Son originalité tient au fait que les pièces ne sont pas définitivement éliminées, elles sont plutôt « capturées » et peuvent être remises en jeu à tout moment par leur nouveau propriétaire. Plutôt que d’utiliser les pièces classiques du shogi avec les kanjis dessinés dessus, Yokai No mori a préféré opter pour des blocs de bois, sur lesquels seront collées (par vos soins) des étiquettes de yokaïs TROP KAWAII ! Voici d’ailleurs le pitch du jeu :
Au pays du soleil levant, au fin fond d’une forêt, des esprits, les yokais, se défient amicalement sur leur terrain de jeu favori : leur but est de capturer le koropokkuru adverse (un vieux lutin plein de sagesse).
Vous devez donc réussir à capturer le koropokkuru de l’adversaire sans vous faire gauler le vôtre. Vous avez pour ce faire de nombreux yokaïs à votre disposition : kodamas, kitsunes, tanukis, onis… Tous ont leur propre manière de bouger, et certains peuvent même changer de forme (il suffit de retourner la pièce) lorsque vous parvenez à leur faire atteindre la zone dédiée. Les kodamas se changent alors en kodamas samouraïs et les onis en super-onis, modifiant ainsi leurs déplacements. En mieux, bien évidemment..
Le gros gros + du jeu est que le plateau est réversible, et qu’il offre donc deux terrains de jeu. Le premier est le mode « rapide » avec une aire de 3 cases sur 4, le deuxième est le mode « normal » avec 5 cases sur 6. Tous les yokaïs ne sont pas présents selon les modes (les kitsunes et les tanukis jouent en 3×4, les onis et les kirins en 5×6) ce qui participe encore plus à la rejouabilité.
On regrettera un prix un peu élevé (aux alentours de 30 boules si mes souvenirs sont bons) mais on appréciera un jeu de stratégie rapide, dynamique, et qui peut être joué même par des gouyats de 6-7 ans grâce à la clarté exemplaire des pièces. Ah, et par contre, il ne peut se jouer qu’à deux.
A vous de voir donc, mais moi je recommande.
Et pas que parce que ça fait japonais.
Je dédie cette dernière sélection à ceux qui recherchent une alternative à la compétition. Seulement, à la différence de Ghost Stories par exemple, pas de meurtres ni de violence dans Hanabi ! Ici, on est juste une bande d’artificiers qui vont essayer de faire le plus beau feu d’artifice que le pays du soleil levant n’ait jamais connu ! Comment faire ? Et bien je vais vous l’expliquer, ma bonne dame !
Chaque carte correspond à une explosion de feu d’artifice, qui a une couleur et une valeur. Pour envoyer du combo, il suffit d’empiler avec succès les cartes de 1 à 5 de la même couleur. #easy, vous dites-vous ? C’est sans compter que vous jouez avec vos cartes en mains tournées vers les autres joueurs. Ainsi, vous voyez les jeux de tout le monde… mais pas le vôtre ! Il vous faudra donc compter sur les informations des autres pour poser la bonne carte.
Bien sûr, on ne donne pas des infos n’importe comment ! Vous pourrez indiquer à un joueur quelles sont ses cartes d’une valeur ou d’une couleur donnée. Ni plus, ni moins. Vous aurez trois actions disponibles à votre tour : jouer une carte, défausser une carte ou donner une information. C’est là qu’on voit que le terme « coopération » prend tout son sens. Il faudra parfois prendre son mal en patience et attendre avant de jouer une carte pour faire progresser le crew !
De toute façon vous aurez intérêt à bien gérer parce qu’au bout de trois erreurs (les petits pions rouges qu’on met dans la boîte à chaque erreur) BIM ! Fin de partie, au revoir, merci d’être passés ! Vous pouvez aussi finir la partie avec brio en terminant les cinq feux d’artifice (chapeau) ou en terminant la pioche. Dans tous les cas, vous compterez les points engrangés et, selon le score, votre feu d’artifice sera plus ou moins réussi.
Tout comme les précédents, ce jeu peut être joué par toute la famille, ce qui est appréciable. Le jeu est facile à comprendre, on voit assez vite les mécaniques et les plus motivés peuvent essayer de faire péter le max score à force d’acharnement.
Que dire, mes chers lecteurs ? Je crois ne pas avoir grand chose à rajouter. Bien entendu, de nombreux autres jeux rapides et familiaux existent. Oh oui, ils existent. Ces trois-là, pourtant chacun dans leur genre, m’ont bien ambiancé et je ne peux que les recommander, surtout en ces périodes de réunions familiales. Have fun, les trollinous !
Ravi d’avoir pu aider ! La boîte indique 8 ans et +, je pense (par expérience) que c’est assez correct. Donc si tes gouyats sont dans cette tranche d’âge, tu peux foncer.
Merciiiii!
Moi qui cherchais un jeu de coopération au mécanisme simple pour mes élèves, me voilà servie!