Jeux de société

Requin Zinzin : un excel-anchoix !

Vous pensiez qu’il était difficile de faire plus stupide comme jeu que Coco King ? Ha ha, mais vous n’aviez encore rien vu ! Dans la droite lignée de ces jeux faits pour les enfants mais qui sont quand même très drôles (Hippos Gloutons pour ne citer que lui), voici Requin Zinzin, réédition du jeu Gare au Requin datant de 1988 ! 

Le design original

Pourquoi faire compliqué alors qu’on peut faire débile ?

La stupéfaction peut saisir le nouvel acheteur : on ouvre la boîte, et pas de livret pour expliquer les règles du jeu ! Ne ramenez pas tout de suite Requin Zinzin au magasin(zin), les règles sont bien là… Juste ici, derrière la boîte, expliquées en trois images. Oui, le jeu est simple à ce point-là. 

Que doit-on faire alors ? Et bien ce n’est pas dur : votre requin à moteur, une fois enclenché, va tourner inlassablement autour de l’île centrale, ouvrant les mâchoires pour avaler tout ce qui va lui passer devant. Les joueurs incarnent chacun un petit poisson, bien décidé à ne pas finir en tartare de saumon sous les dents acérées du squale. Pour avancer, vous disposez de deux dés sur lesquels se trouvent des couleurs. Lancez-les, et faites avancer les poissons aux couleurs correspondantes (ou faites avancer un poisson de deux cases si les dés indiquent deux fois sa couleur). Le dernier à passer dans l’estomac du requin a gagné. Voilà, vous savez tout.

Le nouveau requin a l’air clairement plus sympa. C’EST POUR MIEUX VOUS DÉVORER !

Le jeu est largement assez couillon pour qu’un enfant de plus de 5 ans puisse y jouer. En plus ça lui apprendra à jeter les dés plus vite que d’habitude, quand ils font les relous à les secouer pendant trois plombes dans leurs mains ou à souffler dessus comme si ça allait influencer la chance. Ou quand ils les lancent aussi comme des mulets, ça aussi c’est chiant. Parce que je vous rappelle que pendant que vous serez occupés à aller chercher un dé qui a roulé sous la table, le requin, lui, avance. Inexorablement. Froid et insensible comme la Mort. Faites attention à ça aussi d’ailleurs : il arrive (rarement, mais tout de même) que le requin avale le dé s’il a le malheur de se trouver à portée de mâchoire.

Un jeu pour se requin-quer !

N’y allons pas par quatre chemins : Requin Zinzin ne vous demandera AUCUNE réflexion. Requin Zinzin, c’est la frénésie, c’est le chaos, c’est la bataille de Stalingrad incarnée en jeu de société. Comptez quarante cinq secondes maximum la partie, durant laquelle vous allez rire, dire à votre voisin de droite de se magner le cul à lancer les dés, insulter en allemand ce putain de requin qui avance trop vite, dire à votre pote en face « avance mon poisson ! AVANCE MON POISSON ! ». Requin Zinzin, c’est le bordel. Avec des enfants, c’est encore pire bien sûr, mais il semble qu’ils se lassent plus vite… Dans tous les cas, vous n’en ferez que quelques parties avant de vite tourner en rond (comme vos poissons sur le plateau) et de passer à un jeu un peu plus profond.

Parlons maintenant du matos. La vidéo ci-dessus vous montre le jeu tel qu’il est en ce moment. Matériel basique mais efficace, même si je trouve que le requin a une tête moins sympa que dans la version Gare au Requin. Par contre, carton rouge au rangement actuel qui est merdique au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. Celui de la première version était en plastique cheap, mais avait au moins des compartiments dédiés pour chaque partie. Là, RIEN ! Juste du carton naze digne d’un colis de chez Amazon, où on voit à peu près où il faut qu’on mette le requin, mais pour le reste c’est « démerde toi ». Vraiment pas cool.

Requin Zinzin est un jeu diablement simple et efficace. Peut-être trop d’ailleurs : dix secondes pour comprendre les règles, trente en moyenne pour torcher une partie. Mais ces quelques trente secondes vont être endiablées, démentes, frénétiques, et ne laisseront aucune place à l’erreur ! Mon conseil donc : à apporter à toutes vos soirées jeux pour mettre en bouche, surtout si il y a des enfants présents OU intéresser la partie d’une autre manière, comme parier de l’argent sur quel poisson se fera manger en dernier, ou boire un shot de tequila à chaque fois que votre pion se fait engloutir. Dans ce cas de figure, prévoyez un seau à côté.

Petrocore

Tout comme Narfi, Petrocore est issu de la sous-espèce des Trolls du Périgord (d'où son nom). Il se nourrit de tout ce qui passe à sa portée du moment que ça a été cuit dans de la graisse d'oie, voire de canard. Parce qu'il aime le gras, Petrocore est surtout versé dans la musique métal brutale et toutes sortes de produits faisant preuve d'un bourrinisme sans failles ou d'un humour pas fin.

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