Dungeon Bastards, de Ghoul : un album qu’il est bien pour le headbang
2011… C’était en 2011 que Ghoul sortait Transmission Zero. Pour vous ce n’est pas grand-chose, mais cinq ans sans Ghoul pour moi ? C’est beaucoup trop. Alors quand vinrent les annonces sur leur page facebook, les morceaux venant un par un me chatouiller les cages à miel, je me préparais. Il arrivait, ce putain de nouvel album ! Et beh le voilà, depuis quelques semaines déjà, et tandis que nos quatre morts-vivants métalleux arpentent déjà les States pour délivrer leur thrash/death/punk à des fans en délire, me voilà chaud pour faire la chronique de Dungeon Bastards.
Du gros, du gras, du gore
Dungeon Bastards s’ouvre sur une petite ambiance musicale à la fois solennelle et inquiétante, tandis qu’une voix digne d’un narrateur de films d’horreur de série B nous conte la vie de celui qui, on s’en doute, sera l’antagoniste des ghouls (y en a un par album). Après ça, les instrus et amplis entrent en scène histoire de donner le ton : la batterie cogne fort, le son des guitares racle comme il faut, le son est bien thrash old school. Voilà, le décor est planté par Ghetto Blaster, le premier morceau. Après ça vient… la suite.
BAM ! Prends toi Bringer of War dans la gueule ! Le deuxième morceau commence par quelques secondes de blast beat (belle entrée en scène pour des gens de goût) et envoie la purée. Le morceau est speed, les voix à la fois brutales et rigolotes de Ghoul s’enchaînent sans problème. Un peu de blast beat qui revient de temps à autre, là où y a de la gêne y a pas de plaisir.
Le troisième morceau est, n’ayons pas peur des mots, une tuerie. Le riff principal de ce « Shred the Dead » fera irrémédiablement remuer vos têtes. N’essayez pas de résister, ces gens sont des professionnels. Les autres pistes sont de toute façon TOUTES du même tonneau, vous êtes partis pour 34 minutes et 57 secondes de musique brutale, speed, old-school… Bref, du métal, du vrai qui tâche, et bourré de second degré par dessus le marché. A la fois technique et cradingue, leur musique est une « délicate » alchimie : les morceaux sont bien construits, les plans s’enchaînent avec maestria, les membres de Ghoul ont mine de rien un putain de niveau, mais bon sang qu’est ce que ça mule ! Il fallait s’y attendre de toute façon, avec des titres tels que Dungeon Bastards, Guitarmaggedon ou encore Blood and guts. Ghoul va loin et ça fait du bien.
L’amour du travail bien fait
Je ne peux résister au plaisir de vous mettre ici le clip de leur premier « tube », Ghoulunatics, une véritable chanson d’amour au son old-school dédiée à leurs fans ! Le clip est un enchaînement de bons moments passés en concert avec leurs fameux ghoulunatics et de photos de cosplays, dessins etc. qu’on leur a envoyées. Bonus : y a les paroles (superbement animées), vous pourrez donc juger vous même du niveau de bêtise crasse mais fun du groupe.
On notera aussi que le livret de chaque CD est en fait un JEU DE SOCIÉTÉ ! Et oui, il vous suffit de le déplier, de le poser sur une table, d’aller chercher les dés et vous voici avec une version « ghoulesque » du jeu de l’oie, avec des bastons et tout. Bien évidemment, le jeu est un monument d’humour débile au goût douteux. Cela va sans dire.
Nul doute que je réunirai les Trolls pour y jouer. Ghoul a pensé à tout et vend même les figurines sur son site pour pouvoir jouer ! Mais bon d’ici à ce qu’on le teste, vous avez le temps. Pour vous occuper en attendant, vous pouvez toujours jeter une oreille sur Dungeon Bastards : si vous aimez un minimum le métal qui tabasse, il n’y a pas de raison qu’il ne vous plaise pas.
Dungeon Bastards est pile ce qu’on pouvait attendre de Ghoul, mais en mieux. Des musiciens talentueux (si, si !) qui se prennent pas au sérieux, mais qui vous balancent des plans ultra-bourrins avec une grosse maîtrise. Les morceaux passent bien sur album, même s’il ne fait aucun doute qu’ils doivent être encore mieux en live ! Alors certes je suis pas objectif quand il s’agit de Ghoul mais là, merde quoi ! Dungeon Bastards est un putain d’album, point barre ! Alors Dissector, Digestor, Cremator et Fermentor, si vous me lisez : merci.