Gremlins, Inc. : un plateau, des oreilles pointues, des coups fourrés
Parlons aujourd’hui d’un créneau méconnu du jeu vidéo : le jeu de plateau. Mais vidéo. On ne parle pas ici d’adaptation, mais bien d’un jeu original. La moindre des choses dans ce cas-là serait que le jeu tire profit du fait de ne pas être simplement sur plateau. Est-ce le cas de Gremlins, Inc ? Plus ou moins.
Prends moi encore pour un gobelin…
Les joueurs incarnent des gremlins, créatures sournoises et prêtes à tout pour se hisser plus haut que leurs semblables. Le but du jeu est tout simplement d’amasser des points de victoire, et pour cela de très nombreux moyens s’offrent à vous. Tout d’abord intéressons nous au plateau de jeu.
Et à nos tronches de vainqueurs
Bon ben… c’est le jeu de l’oie, c’est le Monopoly c’est rien de bien sexy mais on y trouve tout un tas d’endroits intéressants : Une banque, un trésor, un casino, un tribunal, etc. Et même un inferno et comme il se doit, la prison. Ah, la prison. Pour des créatures sournoises, on pourrait penser que les gremlins ont développé des techniques pour y échapper, et bien pas du tout. Vous avez au contraire toutes sortes de manières de vous y retrouver. D’une manière générale, entre la prison et les tuiles diverses, le plateau est véritablement miné et votre liberté et votre richesse ne tiennent bien souvent qu’à un jet de dé.
Les joueurs se déplacent grâce à leurs cartes. A tout moment, ils en ont six en main, chacune peut être utilisée à un endroit spécifique et pour une certaine somme d’argent (presssssieux) mais ce sont aussi elles qui servent à se déplacer. Bon moyen donc de se débarrasser des cartes inutiles, mais aussi parfois source de dilemmes quand une carte que vous aimeriez conserver pour plus tard est la seule qui vous amènerait exactement sur la bonne case pour réaliser un coup fumant.
Cette gestion des cartes est un point intéressant du jeu, et vous vous apercevrez que vous aurez du mal à garder longtemps une très bonne carte pour enfin la jouer. Mais quand enfin vous avez réussi à récolter les fonds, à vous trainer péniblement jusqu’à la bonne case, et le tout sans perdre cette précieuse carte, ni subir de méchancetés trop méchantes de la part de vos adversaires, votre récompense bien méritée sera force points de victoire et une profonde satisfaction ! Puis il sera temps de repartir en quête du prochain coup fumant, le tout en évitant les attaques vicieuses maintenant que votre nouvelle avance fait de vous la victime toute désignée…
République bananière souterraine
Ainsi donc vous vous promenez sur le plateau, en essayant de ramasser de l’argent indispensable pour mener à bien vos actions, mais également des voix pour vous faire élire gouverneur… et ainsi profiter de certains passe-droits bien pratiques, comme ne pas être inquiété par la police, et ne pas payer de pot-de-vin mais au contraire avoir la possibilité de tous les faire finir dans vos poches ! Évidemment, le piédestal est fragile, mais l’avantage potentiellement décisif.
Et on applaudit bien fort Narfi, futur plus gros pourri de Gremlinstown !
Les embûches sont comme on l’a vu nombreuses, et les occasions d’embêter vos adversaires le sont tout autant. En fait, la spirale négative n’est jamais très loin et certaines parties peuvent facilement se transformer en purge si la malchance vous frappe trop, ou qu’un adversaire s’acharne un peu trop sur vous. C’est l’inconvénient typique de ce genre de jeux, comme partout on tombe sur son quota d’idiots, et dans un jeu où tout est fait pour faire des sales coups aux autres…
Pour cette raison, mais également tout simplement pour l’ambiance, on recommandera donc de jouer à Gremlins, Inc comme à n’importe quel jeu de plateau : entre potes pouvant se parler de vive voix. Skype indispensable, mais également, à la différence d’un jeu de plateau classique, possession du jeu par tous les intéressés, ce qui est dommage. Entre potes, l’ambiance et les coups fourrés rendent les parties assez drôles. Tout seul face à des inconnus et avec des interactions limitées, le jeu perd quand même de sa saveur, surtout quand ça tourne mal pour vous.