[Re-play] Fallout : le jeu de rôle post-apocalyptique
La cultissime intro de Fallout, ou comment imposer une atmosphère en seulement 3 minutes 20
Quand on a décidé, au Cri du Troll, de faire une semaine « post-apo » (comme on dit dans le milieu), un nom s’est immédiatement imposé à moi : Fallout. J’ai dû arpenter le premier épisode de cette mythique saga une bonne dizaine de fois, et je peux vous dire que ça en fait des heures ! En même temps, le topo fait envie : vous créez un personnage de toutes pièces et partez explorer un monde dévasté par la guerre atomique où l’humanité se reconstruit petit à petit… en toute liberté.
Liberté je crie ton nom
Fallout à son époque, et toujours aujourd’hui en comparaison de certains RPG-couloirs, avait su proposer aux joueurs un nombre de choix tout bonnement hallucinant. Rien que la création de votre personnage au tout début du jeu vous met dedans. Le nombre de compétences et d’atouts qui ont été pris en compte par les développeurs est énorme. À vous donc de choisir votre style de jeu : vous voulez jouer une bonne grosse brutasse qui rosse tout à coups de poing ? Un tireur d’élite ? Un bonimenteur manipulateur qui n’a même pas besoin de combattre pour arriver à ses fins ? Un érudit scientifique dont les compétences en hackage seront très utiles pendant les explorations de complexes technologiques ? Oui, oui, vous pouvez faire tout ça. Et non seulement tous ces personnages sont possibles à faire, mais ils sont viables ! (Ne me regarde pas comme ça, Dragon Age : Origins, tu sais que c’est de toi dont je parle)
La fiche de personnage. Ça calme.
Selon votre personnage, les options de dialogue ne seront pas les mêmes. Évidemment, un personnage plus vif d’esprit se verra offrir un plus grand éventail, mais pas que ! Fallout prend en compte la morale de vos actes. Comportez vous comme un vrai boyscout, et les gens honnêtes se montreront plus ouverts. Mais si vous êtes la dernière des roulures, ce sont des individus beaucoup moins charitables que vous attirerez. Bien évidemment, l’éthique à géométrie variable est tout aussi possible.
(sur un air connu) Quand on arrive en viiiille / et ben y’a pas d’trottoiiiirs !
Cette atmosphère, c’est de la bombe… nucléaire
C’est pas le tout d’être libre, mais si le jeu ne proposait qu’un univers tout moisi, il n’aurait pas atteint ce statut de jeu vidéo culte. Fallout avait tout pour réussir. Déjà, il n’oublie pas de dépeindre un monde post-apocalyptique adulte et extrêmement violent. Ce n’est pas qu’une question de fusillades et de tripailles ! L’humanité a beau s’être pris une myriade d’armes nucléaires sur la gueule, elle semble n’avoir pas beaucoup appris de ses erreurs. Drogue, prostitution, règlement de comptes entre différentes mafias, votre personnage tout frais débarqué de son abri anti-nucléaire va bien vite se rendre compte de l’enfer qu’est devenue la vie à la surface. Il lui faudra d’ailleurs vite s’adapter, car les ennemis font très peu de cadeaux, que ce soit d’autres humains, des animaux mutants particulièrement hargneux (saloperies de rats-taupes) ou d’autres peuplades issues des cendres irradiées de la guerre.
Un petit point scénario. Votre abri n’a toujours pas ouvert ses portes sur le monde, trop effrayé de ce qu’il va y trouver. Seulement voilà, la puce qui gère tout le système d’eau potable vient de claquer et il faudrait que quelqu’un aille en chercher une autre là-bas dehors. Et devinez qui s’y colle ? Vous voilà donc livré au vaste monde avec quelques mois pour remplir votre mission. <SPOILER ALERT> Pendant que vous fouinerez un peu partout, vous découvrirez une terrible menace pour l’humanité : une bande de créatures humanoïdes monstrueuses, les super-mutants, sont en train de s’organiser pour prendre le contrôle de ce qui reste du monde. <SPOILER ALERT FINIE> Ça va vous en faire des choses à régler, hein ? Et bien imaginez que vous pouvez vous en occuper de je-ne-sais-combien de manières selon vos capacités ! Je vous jure, chaque nouvelle partie sera différente de la précédente si tant est que vous créez des personnages variés et que vous ne faites pas toujours les mêmes choix.
Seth, le chef des goules de Necropolis
Le fantasme de l’entomologiste
Alors évidemment, un jeu aussi gros ne pouvait pas être sans failles. Il vous arrivera assez souvent de croiser des bugs, ce qui peut rendre l’expérience assez désagréable. Rien de grave cependant, je vous rassure ! C’est bien moins pire que dans l’épisode 2 de Fallout, qui en est truffé, et SURTOUT que dans Fallout : New Vegas, qui est juste un putain de scandale.
Dans les trucs relous, on regrettera aussi une certaine lourdeur des combats. Le système au tour par tour avec points d’actions est extrêmement tactique et intéressant, mais quand une fusillade éclate en ville et que TOUS, j’ai bien dit TOUS les citoyens doivent gérer une action… C’est looooooong !
Si le nom de Fallout est toujours prononcé avec émotion et nostalgie, ce n’est pas par hasard. Complet, profond, adulte, prenant, ce premier épisode a fait l’effet d’une bombe à sa sortie (oui je sais, la vanne a été faite un nombre incalculable de fois et en plus je l’ai aussi déjà placée dans mon deuxième sous-titre, mais là vous voyez il est minuit et demie, je suis fatigué, de toute façon je vois pas pourquoi je devrais me justifier auprès de vous, je me suis battu pour en arriver là où j’en suis, j’ai besoin de personne vous entendez ? PERSONNE !)
Je vous invite, tous ceux qui ne connaissent pas la licence ou qui ont joué aux épisodes récents, à aller l’acheter sur Steam ou autre plate-forme semblable. Il doit coûter à peine dix boules, et une légende à ce prix-là, ça ne se rate pas.