Godzilla : L’histoire du Roi des Monstres (Partie 1)
Godzilla, voilà un nom qui parle à tout le monde, et pour cause, la bête est apparue pour la première fois au cinéma en 1954 (au moins il n’y aura personne dans votre entourage qui pourra se la péter en disant « Moi… La première fois que je l’ai vu… C’était au cinéma… ») ! Autrement dit c’est un papy notre lézard géant pourtant il continue toujours de fasciner et le plus fou c’est que non seulement il continue d’avoir des fans mais qu’en plus on continue de faire des films, des séries, des mangas et des jeux vidéo le mettant en vedette. Le bestiau ça fait 64 ans qu’il fait carrière et on en redemande. Enfin je dis « on »… Pas vraiment … Les quelques illuminés qui s’extasient devant une impossibilité scientifique de 100m de haut qui crache des flammes et les fans de meme sur internet. En fait, le monstre en lui-même et surtout sa carrière cinématographique sont assez mal connus du grand public. Il est temps de corriger ce manque en vous présentant en quelques lignes ces soixante longues années de carrière.
L’éveil du monstre
Alors celui qu’on appellera bientôt « le Roi des Monstres », qui est-il à l’origine ? Pour le savoir il faut se (re)plonger dans le premier film Godzilla, la fondation suprême d’une série de plus de trente métrages. Nous sommes en 1954 soit 9 ans après la fin de la 2nde Guerre Mondiale, autant vous dire que le traumatisme du bombardement nucléaire américain est encore très présent dans les esprits. Pour les Japonais et pour le reste du monde, ce n’est pas seulement une arme qui a provoqué la défaite japonaise, c’est un précurseur de fin des temps. Une énorme erreur qui replongera l’Humanité à l’âge de pierre si elle peut survivre à celle-ci. Mais cette terreur primale est à une telle échelle (l’anéantissement de notre espèce dans son ensemble) qu’on a du mal à se la figurer. L’idée brillante est donc de transformer cette peur, pour la mettre sur pellicule, en une chose grande, même gigantesque, inarrêtable qui va nous rappeler nos instincts de survie les plus basiques et qui nous écrase (parfois littéralement) de sa taille et de sa puissance : le premier Kaiju du cinéma était né.
Bien sûr pour finir d’accentuer le lien entre la créature nouvellement créée et les bombardements, son design et ses capacités seront inspirées par les bombes. Elle sera donc noire comme la suie, couverte de rides et de boursouflures comme les malheureux survivants grands brûlés d’Hiroshima. Elle émettra aussi un rayon de radiations enflammées mortel et les armes conventionnelles ne seront d’aucune utilité contre elle. On lui donne également le look d’un dinosaure, à l’époque très à la mode dans le cinéma fantastique pour renforcer le côté antédiluvien et mystérieux de la bête. Il lui faut désormais un nom. Kaiju qui signifie monstre géant (comme nous l’explique si bien l’excellent Pacific Rim) n’est en effet pas suffisant.
Le folklore japonais regorge de Yokaï géants responsables des tremblements de terre, des tsunamis, des ouragans, etc… On ne peut donc pas en prendre un qui existe déjà et le nom générique de Kaiju serait pour les Japonais beaucoup trop vague. Les créateurs vont donc fusionner les termes Gorille et Baleine (en référence à King Kong d’un côté et de l’autre pour symboliser sa taille mais également son origine aquatique) et cela va donner : « Gojira ». Funfact : « Gojira » aurait été également le surnom d’un machiniste du film et c’est peut-être ce gars là qui aurait donné son nom à la créature. Transposons Gojira en version occidentale et ça donne : Godzilla.
La créature étant conçue, je peux maintenant vous parler du synopsis, je vais spoiler la fin, désolé, mais pas vraiment, vous aviez 64 ans pour voir le film. Donc nous nous retrouvons au Japon au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, alors que les retombées (radioactives) des bombes sont encore mal comprises, une bête s’éveille au fond des océans. Celle-ci se met en marche vers la civilisation et détruit tout sur son passage. L’animal sort bientôt des eaux et poursuit son carnage, il fait 50 mètres de haut et on comprend relativement rapidement qu’il est attiré par la lumière des villes. (Cette particularité ne sera pourtant jamais réutilisée par les scénaristes.)
Ainsi plus la ville est grande plus elle tombe vite dans le radar du monstre. L’armée tentera d’utiliser des spots lumineux pour l’éloigner mais cela n’a d’autres résultats que la mort des soldats, les armes n’ayant aucun effet sur Godzilla. On cherche donc une solution alors que le monstre avance lentement mais sûrement vers Tokyo. C’est grâce à cette recherche que nous faisons la rencontre du Docteur Serizawa l’un des personnages les plus importants de la saga. En effet il va permettre de développer la seule arme qui permettra de contrer la catastrophe radioactive sur pattes.
Baptisée Oxygen Destroyer, elle est absolument redoutable, mettant le feu à l’oxygène contenu dans l’eau et détruisant également toutes formes de vie à l’intérieur. La situation empire, la capitale est maintenant le malheureux bac à sable d’un lézard qui semble grandir et se nourrir de la destruction qu’il cause. Le Dr. est horrifié, terrifié, et on le supplie d’utiliser sa formule afin de mettre fin à la menace. Il consent à le faire mais au plus terrible prix : en mettant fin à ses jours et en détruisant ses travaux le docteur s’assure que l’Oxygen Destroyer ne sera utilisé qu’une seule fois. Alors que Godzilla quitte le cratère fumant qui s’appelait autrefois Tokyo, les survivants lancent l’arme dans l’océan. La bête est vaincue mais la bombe emporte avec elle des centaines de milliers de formes de vie marines. (La scène est peut-être extrêmement kitch de nos jours mais il faut se rappeler qu’en 1954 les films avec des dinosaures étaient uniquement des navets sans budget montés à la va-vite pour rapporter le plus en un minimum de temps, une image comme celle-là a vraiment pris tout le monde de court.)
Le succès est immédiat, à la fois critique et populaire et les Américains ne mettent pas longtemps à se dire qu’il y a du fric à se faire avec ce truc. Ils achètent rapidement les droits d’exploitation aux studio Toho, récupèrent les bandes, regardent le film et… découvrent une fable écologiste et pacifiste où ils sont à l’origine de tous les problèmes. Légèrement vexés mais surtout avides de pognon, ils décident de remonter le film, en le censurant, diminuant ainsi leur implication vis à vis de la création fictive du monstre. Une habitude qu’ils ne perdront pas puisque les films Godzilla seront charcutés par des remontages américains jusqu’en 1995. Si je vous en parle, c’est parce que ce sont ces versions américaines qui nous sont parvenues et ce sont avec celles-ci que nombre d’entre nous connaissent la version japonaise du monstre. Par exemple, il faudra attendre jusqu’en 1997 pour qu’en France la version originale de Godzilla (1954) sorte enfin en VHS (ce sont les Blu-ray d’avant que tu sois né).
Ce succès permet également la naissance d’un genre nouveau, qui connaîtra un âge d’or dans les années 60 : le film de monstres géants avec des vrais gars en apnée dedans ou Kaiju eiga. Cette technique pourtant fort peu pratique et particulièrement ridicule reste la marque de fabrique de tous les long-métrages estampillés Godzilla qui sortent au Japon, y compris le tout dernier sorti en 2016. Il faudra donc réussir à faire la paix avec ce fait (et surtout arrêter de pouffer à chaque fois) si vous souhaitez découvrir ce monument du cinéma japonais. En effet le côté maladroit et loufoque est parfaitement assumé par les réalisateurs japonais attachés à dédramatiser l’action et à respecter les traditions mises en place par leurs aînés.
La carrière de notre monstre vient donc de commencer et va s’étendre jusqu’en 2016 avec pendant une très longue période un rythme particulièrement soutenu d’un métrage par an. On distingue d’ailleurs trois grandes sagas qui se démarqueront par leur forme, leur propos également et enfin tout simplement leur chronologie. Nommées d’après les empereurs du Japon qui régnaient au moment où sont sortis les films, nous avons donc : l’ère Showa de 1955 à 1975, l’ère Heisei de 1984 à 1995 et enfin l’ère Millenium de 1999 à 2004 (non ya pas eu d’empereur du Japon qui s’appelait Millenium, faites un petit effort).
Ah oui, dernier avertissement avant de se lancer, le premier film Godzilla est le meilleur Godzilla, les suites oscillent toutes entre le très mauvais, le passable, le joyeux nanar et le « sympa dans les idées mais je me suis quand même endormi, je crois, à un moment ».
La Saga Showa (1955-1975), tâtonnements, drogues et petits enfants
Les plus attentifs d’entre vous auront peut-être remarqué que cette ère ne commence pas avec la première apparition du monstre. C’est parce que le chef-d’œuvre de 1954 occupe un statut à part dans la mythologie godzillienne. En effet il est très souvent utilisé en introduction de nombreux films de la licence mais le scénar de ceux-ci ne tiennent que rarement compte des autres. Par exemple : Godzilla vs Mothra sorti en 1964 nous parle du film de 1954 mais ignore totalement les autres métrages sortis entre 1955 et 1964. Ainsi l’inclure dans la saga Showa (laissez tomber, je ne ferais pas la blague) serait une sorte de rupture chronologique alors qu’il est aussi utilisé comme base de l’histoire des films sortis pendant la période Millénium. Donc la saga Showa (non, non) commence en 1955 avec Le Retour de Godzilla. Réalisée un an après la sortie du premier, cette suite va ressusciter le monstre pour le faire affronter Anguirus une sorte de tortue avec des piques sur la carapace.
C’est le premier « versus » et c’est ce style que vont adopter toutes les autres suites (à l’exception du Godzilla de 1984 et de Shin-Godzilla de 2016). Le format va rapidement se figer : on nous explique au début du film qu’en 1954, une créature gigantesque a ravagé Tokyo, là un désastre va révéler un nouveau monstre, on suit des personnages sans grand intérêt (surtout avec les doublages affreux des versions américaines, les versions originales étant très difficiles à trouver), l’armée se fait poutrer par le nouveau monstre, Godzilla sort de l’océan, le monde tremble, retour sur les héros relous, l’armée se fait martyriser par Godzilla et enfin bataille finale entre les deux monstres. On trouve une pirouette scénaristique foireuse pour tuer les deux géants et on recommence l’année suivante avec le nouveau film.
Le principal problème de cette ère c’est qu’elle est la première à TOUT faire, du coup c’est l’ère la plus créative mais la moins qualitative, elle va mettre en place énormément de trucs pour développer la mythologie du monstre des studios Toho. Les monstres les plus cultes sortent de cette période : Mothra, King Ghidorah, Rodan, Jet Jaguar (une fusion étrange entre Godzilla et les Power Rangers) sans oublier l’incroyable Mechagodzilla. Mais tout cet effort est gâché par des budgets ridicules, des scénars à l’emporte pièce (massacrés en plus derrière par les monteurs américains) et des idées vraiment saugrenues. Ici, il n’est pas question d’une continuité, c’est une saga qui ignore encore qu’elle est une saga. C’est plutôt un foisonnement de monstres géants aux designs magnifiquement étranges et kitchissimes, avec Godzilla au milieu, qui se demande un peu ce qu’il fout là. C’est aussi la période la plus longue qui va voir évoluer la société japonaise, le propos des films va beaucoup changer. Des films un peu héroïques du début des années 60 on va passer au flower power des années 70 avec des passages complètement psychédéliques à nous faire oublier ce qu’on regardait à l’origine. Du bon gros What the Fuck japonais mais avec des pattes d’eph et toujours Godzilla, qui se demande de plus en plus comment il est arrivé là.
Il va également s’opérer une transition pour le personnage lui-même, une évolution regrettable mais qui a permis de créer les memes les plus drôles avec le lézard géant. Au fur et à mesure que sortaient les films, les producteurs se sont aperçus que leurs spectateurs étaient de plus en plus jeunes. Du coup progressivement Godzilla va devenir gentil. Parce qu’il ne faut plus qu’il fasse peur aux enfants, les destructions seront causées par le nouveau monstre du film et Godzilla sera le héros et le sauveur du monde quand il aura vaincu son ennemi. Déjà particulièrement problématique lorsqu’on considère l’origine de la créature (une bombe atomique sur pattes qui va infliger la mort et la destruction de l’Humanité), la situation va grandement empirer lorsqu’ils vont nous présenter : Mini Godzilla, le fils kromimi de la bête … Bon pour être tout à fait franc je ne peux pas m’appesantir sur ce sujet, m’étant toujours refusé de regarder ce film. Mais mince quoi, un peu de dignité ! Et ce fiston particulièrement repoussant va apparaître dans plusieurs films en plus ! Bref ce virage pour les tout petits, inattendu et je pense tout à fait sincèrement non souhaité par la majorité des spectateurs va mettre fin à cette saga. Le massacre s’arrête en 1975 avec Mechagodzilla contre-attaque.
De l’ère Showa (toujours pas) je recommande : Godzilla vs King Kong (1962), Mothra contre Godzilla (1964), Ghidrah le monstre à trois têtes (1964), les trois étant réalisés en plus par le réal du tout premier : Ishirô Honda ; Godzilla vs Hedora (1971) les hippies vs Godzilla c’est juste ultime, en plus, on dirait Cthulhu ; et enfin Godzilla vs Mechanik Monster (1974) pour la première apparition du grand nawak, le fameux Mechagodzilla.
La Saga Heisei (1984-1995), quand continuité rime avec qualité
Difficile de fêter correctement les trente ans de Godzilla quand il est devenu une sorte de Casimir ridicule. Il était temps de faire un reboot, un vrai, pas comme dans les autres films qui disent être la suite directe de 1954 alors que pas du tout ils font juste complètement nimp. Avec Godzilla de 1984 les Japonais renouent avec la terreur que cette créature est censée causer. Cette fois il n’y a pas d’autres monstres à affronter, l’ennemi de l’Humanité est de retour et il est encore plus grand et plus puissant qu’avant. Maintenant il fait 80 mètres de haut et il ne rigole mais alors plus du tout. Renforçant encore la thèse écolo soutenue par la licence depuis ses débuts, ce Godzilla est particulièrement sombre, un peu comme le reboot qu’avait subie Batman lorsque Frank Miller a sorti The Dark Knight Returns à la même période. Probablement le deuxième meilleur film Godzilla sorti à ce jour.
Le film suivant s’inscrit enfin dans la continuité du précédent. Godzilla vs Biollante (1989) va poser les bases de ce que beaucoup appellent la meilleure ère Godzilla (n’ayant découvert les versions japonaises des films que très tard je n’ai pas de nostalgie particulière vis à vis de ces films mais je m’inscris tout à fait dans cette opinion). En prenant le temps de développer ses personnages humains, la série (on peut presque l’appeler ainsi malgré l’absence de direction narrative préconçue) ralentit son rythme mais nous rend enfin les personnages attachants. Une fois encore, essayez de privilégier les versions originales, les versions américaines tentent de « donner du rythme » en charcutant les passages un peu psychologiques des héros ! Et cette fois on ne nous refait pas systématiquement le coup de « l’attaque de 1954 ». L’ère Heisei va aussi tenter d’apporter quelques réponses sur les origines du monstre et par conséquent des origines de sa haine du genre humain.
Godzilla apparait donc moins binaire que d’habitude. Mais ce n’est pas tout ! Les héros humains sont également des personnages récurrents d’un film à un autre ! C’est une grande première et ça fait réellement plaisir de voir comment un obscur loser dans un premier film va voir son statut s’améliorer grâce à son expérience dans un suivant. Bref on s’intéresse enfin à ce que les gens racontent dans un film Godzilla. Cependant le côté loufoque n’est pourtant pas abandonné. L’héroïne est une télépathe qui parle aux plantes, Mothra qui fait un retour retentissant quitte ensuite la planète pour aller explorer l’espace. Godzilla est un dinosaure que les extraterrestres ont capturé, modifié et ensuite envoyé sur Terre pour anéantir l’Humanité afin de faciliter la colonisation. Nos héros vont également tenter de congeler le monstre et j’en passe … Les éclats de rire sont fréquents devant une nanardise aussi assumée mais ce sont des films qui sont sympas à regarder à défaut d’être vraiment bons.
Quant à Godzilla lui-même, son évolution sera assez étrange d’un film à l’autre : parfois très violent, parfois le gentil affirmé, on ne sait pas trop sur quel pied danser avec lui. Mais c’est ça qui le rend intéressant, ici il n’est pas le défenseur de l’Humanité : quand il « fait le gentil » il protège son territoire, la planète en l’occurrence, d’attaques venant de monstres pas forcément pire que lui mais souvent bien déterminés à emporter notre bonne vieille Terre avec eux. Il parait plus bestial, c’est moins un Yokaï des temps modernes qu’une sorte d’animal géant. Lorsqu’il détruit une ville la plupart du temps c’est juste qu’il passe, il ne le fait pas trop volontairement. Malheureusement la saga Heisei étant une sorte de Best of de l’ère Showa, le fils de Godzilla fait également son retour. Le truc sympa c’est que son père l’abandonne immédiatement sur une île pour ne quasiment plus jamais y retourner. Du coup on se tape le marmot ridicule mais on est content de voir que Godzilla le déteste aussi !
La période ne durant qu’une dizaine d’année nous permet donc une meilleure qualité tout en explorant des choses moins farfelues que pendant l’époque précédente mais ils ont voulu également la rentabiliser plus vite. Comme évoqué plus haut, l’ère Heisei c’est aussi le retour des monstres qui ont bien marché pour les studios Toho. C’est donc sans surprise que l’on voit débarquer Mothra, King Ghidorah et le désormais inévitable Mechagodzilla. On assiste donc à des copier-coller de scènes du passé malgré la modernisation et on regrette un peu la créativité de l’ère Showa. D’autant que lorsqu’ils le veulent, on ne peut qu’admirer le travail fait sur leurs monstres originaux. Et puis comment ne pas évoquer la fin, le dernier film de la série : Godzilla vs Destroyah (1995) ? Prévu pour être le tout dernier film de la licence, cet adieu au Roi des Monstres est terrifiant, plein de suspense, épique, bref c’est une franche réussite (à classer donc dans la catégorie « c’est cool même si je me suis endormi à un moment »).
De l’ère Heisei, je recommande : Euh bah … Tous… Rassurez vous ça ne fait en fait que 7 films (moitié moins que la saga Showa). Ils ont tous quelque chose de sympa, les persos sont biens même si l’ensemble, à part Godzilla (1984) et Godzilla vs Destroyah (1995), reste assez moyen. Les deux précédemment cités sont par contre à voir absolument.
Les Japonais ont pensé que la carrière du Roi des Monstres était achevée, avec un magnifique final en plus. Mais un incident venant d’un continent lointain a semé le trouble dans les studios Toho, un drame survenu en 1998 qui poussera le lézard a reprendre du service, mais ça c’est pour la seconde partie de cette chronique…