Arrow & Flash, DC Comics vise en plein dans le mille
En ce moment, les super ont la côte. Super vitesse, super force, super intelligence, tout est bon pourvu qu’il y ait des collants colorés, des tenues en cuir et de la castagne. Ces derniers temps, on a plutôt tendance à penser Marvel. Il faut dire qu’entre la Fox, Sony et Marvel Studios, les films se succèdent tous les trois à quatre mois pour le plus grand plaisir de nos mirettes de spectateurs en mal de carambolages et de destructions de villes à grande échelle (je vous renvoie d’ailleurs à l’excellent dossier de l’ami Bolchegeek sur le sujet). Face à tant d’engouement, il n’a pas fallu longtemps à la Distinguée Concurrence pour se dire qu’il serait temps de surfer sur la vague des combinaisons qui sauvent le monde et quoi de mieux pour cela que de ressortir la plus inconséquente des idoles de la mode, l’homme dont le principal pouvoir réside avant tout dans sa capacité à se promener le slip à l’air sans complexe aucun, le chouchou de l’écurie DC : j’ai nommé… – roulement de tambour pour le suspens – SUPERMAN. … Nous sommes d’accord, mieux vaut éviter de parler des sujets qui fâchent et Man of Steel en est assurément un. Place donc à d’autres productions de DC Comics, j’ai nommé Arrow et son spin-off nouvellement arrivé : The Flash.
Arrow, parce que se battre au corps à corps avec un arc c’est trop badass !
Admirez un peu les abdos !
Oliver Queen est un gars abject. Gosse de riche, une cuillère en platine dans le bec depuis la naissance, égoïste à souhait, n’ayant jamais eu de préoccupation plus importante que de savoir s’il pourra embarquer une nana à la fin de la prochaine soirée (chose plus que probable, le loustic étant loin d’avoir un physique ingrat).
Et pourtant, Arrow c’est lui. Ce justicier encapuchonné qui combat le crime à grands coups d’arc pour défaire tous ceux qui ont « failed his city ». Pourquoi une telle hargne envers ces hommes et femmes dont les noms sont consignés dans un petit carnet ? Quel est ce complot gigantesque auquel ils semblent prendre part ? Autant de questions qui nous titillent, menées par la plus importante de toutes : comment ce trou du cul d’Oliver a pu devenir « The Hood », vengeur masqué génial, qui fait des pieds de nez à la police à longueur d’épisode en nettoyant les rues de Starling City ?
Oliver Queen alias the Hood alias Arrow alias Green Arrow.
Ou l’homme qui changeait de nom plus vite que de costume (et ce n’est pas peu dire !)
Pas de panique, tout cela trouvera réponse. Et il faut reconnaître ici la main de maître des scénaristes qui entremêlent tout cela à l’intrigue, sans se laisser aller à faire traîner les points d’interrogation en vain. Les problèmes se résolvent pour laisser plus d’incertitudes encore derrière mais sans jamais nous laisser sur notre faim par des mystères dont on ne voit pas le bout (Coulson, si tu m’entends, pardonne mon infidélité et colle un coup de pieds aux fesses de tes scénaristes ! Je veux en savoir plus !).
Bref, après cette digression, revenons-en à notre archer peinturluré (parce que le gribouillage vert autour des yeux c’est tellement plus efficace qu’un masque pour dissimuler son identité !) qui s’éloigne assez du personnage de comic dont il est inspiré. Plus meurtrier, moins seul aussi puisque la série l’entoure d’une famille – certes un peu branlante mais bien présente – et d’acolytes absolument géniaux qui sont pour beaucoup dans la dynamique de la série et contribuent grandement à dérider notre vigilante renfrogné.
De gauche à droite : l’ex qu’il a trompé avec sa sœur, le père de l’ex et de la sœur en question, le chauffeur/garde du corps, Oliver himself, sa mère, son meilleur ami et sa petite sœur.
Les vilains eux-mêmes s’éloignent de leurs alter egos de papier. Malgré des noms et des caractéristiques similaires, exit les super pouvoirs et les personnages surhumains qui foutent le bronx. La série se veut résolument réaliste (enfin presque) et aucune aptitude d’origine magique/extraterrestre/louche n’est admise. Ce qui n’empêche pas les créateurs de faire un paquet de clins d’œil aux fans en insérant des noms familiers tels Roy Harper ou Barry Allen. Mais attention, ici, pas de fan service gratuit (n’est-ce pas Gotham ?), l’intégration en est subtile, au point qu’on se demande parfois si les concernés prendront réellement une importance dans la série ou si leurs noms ont été choisis seulement pour nous tirer un sourire d’espoir impatient.
Flash, le tour du monde en 0.13 seconde
Mais avant tout, un petit trailer pour le voyage !
Mais pour Barry, l’un des quatre principaux personnages ayant porté la seyante combinaison de cuir rouge, nul doute possible : un spin-off basé sur Flash avait été annoncé dès l’été dernier. Le personnage devait être introduit par trois épisodes de la saison 2 de Arrow, le dernier servant de pilote à la future série. Finalement, CW ayant été conquise par ce gamin un peu maladroit, elle a limité à deux épisodes les apparitions du petit profiler et le pilote est devenu un épisode entier consacré au nouveau héros. Diffusé en avant-première lors de la Comic Con de Sans-Diego en juillet dernier, il avait été particulièrement bien reçu, et est finalement apparu sur nos écrans mardi dernier.
Et pour le moment, c’est une franche réussite. Barry est touchant en gamin trop vite grandi – un trait qui ne plaira certainement pas aux adeptes des héros badass mais qui colle tellement bien au personnage du comic – qui cherche à élucider le meurtre de sa mère pour lequel son père a été injustement condamné.
Contrairement à Arrow qui mêle allègrement les différentes continuités existant autour de son personnage (ce qui pourra en déranger certains au visionnage), Flash semble posé sur des bases un peu plus stables vis-à-vis de l’histoire originale de Barry Allen (peut-être aussi parce que celle-ci est nettement moins brouillonne !).
J’ai découvert Arrow tardivement, comme tant d’autres séries qui végètent des mois durant dans ma liste à regarder sans que je m’y penche. Mais avec la saison 3 en approche, il devenait temps de rattraper mon retard. Ça en valait la peine. De l’action sans explosions ni carambolages superflus, des relations et sentiments profonds, vrais, qui évitent plutôt bien l’écueil du marshmallow, des complots qui se dévoilent d’épisode en épisode jusqu’à des « season finales » spectaculaires, des intrigues secondaires fournies… Le tout entrecoupé des scènes du passé d’Oliver qui nous amènent finalement à comprendre pourquoi le golden boy insupportable est devenu ce justicier charismatique et impitoyable. Chaque épisode est riche, complet, mariant harmonieusement scènes d’action et moments plus calmes.
Arrow est sans conteste la meilleure série qu’il m’ait été donné de voir, la seule à ce jour à m’avoir tenue en haleine au point de regarder 23 épisodes en moins de 5 jours.
Et Flash semble bien parti pour marcher dans ses traces, avec un personnage plus léger, moins sombre que notre Oliver torturé préféré mais qui n’est pas sans profondeur. A voir, revoir et suivre donc, en espérant que les crossover seront nombreux dans le respect du caractère de chacun de nos deux héros.
Merci beaucoup ! Je suis contente que l’article te plaise et je le confirme encore après les épisodes 2 sortis cette semaine. Flash est bien parti pour faire une série aussi intéressante que Arrow, avec une fraîcheur et un humour qui font vraiment du bien :)
Comme je disais sur facebook, entièrement d’accord avec toi. Très bon article ;).