Escobar, tu prendras bien une dose de bordel ?
Pas plus tard que tout le temps, je m’évertue à faire comprendre aux gens extérieurs à notre bonne vieille région Limousin que notre charmante cité est un endroit qui recèle quelques pépites sonores. Qu’à part la porcelaine et les vieillards, les vaches et le basket, on a aussi des créateurs, et notamment des musiciens qui savent envoyer la purée. Voilà pourquoi il fallait bien qu’un jour je vous parle d’un de ces groupes là, capable de vous faire taper du pied en secouant la tête comme un myopathe sous cocaïne. C’est l’heure de l’article régional, pomme châtaigne et porcelaine. Limoges city the place to be.
Et donc Escobar c’est quoi ?
Charlie, c’est le batteur un peu fou, ambidextre hein, sinon c’est pas drôle. Rémi, c’est le gratteux chanteur. Au départ, chacun vient d’un groupe différent, respectivement les Bushmen et les Players go Places… Puis les deux se rejoignent dans le groupe de Rémi, et ça envoie la sauce. Et puis bon, au fond, chacun en avait un peu marre de faire compliqué alors à eux deux, ils montent Escobar.
Comme il l’explique lui même :
« On a vite eu envie lui comme moi de pouvoir tourner plus simplement et plus facilement et pour ça la formule duo s’est imposée d’elle même. C’est la première fois qu’on joue avec un tel line-up, et c’est vraiment intéressant artistiquement et scéniquement. On se retrouve obligé non pas de faire des compromis mais au contraire de composer avec d’emblée le son et l’énergie qu’on veut transmettre sur scène, donc d’avoir le rendu direct du résultat voulu. »
Escobar, c’est un set de 40 minutes qui explose en live. Pas le temps de respirer, pas le temps de se dire « putain, ça envoie » qu’on est emporté dans une autre spirale sonore. Escobar c’est un troll à deux têtes qui balance un son puissant, guitare batterie, fi des arrangements lissés, on est pas là pour trier des gommettes bordel. « On garde la tradition rock’n’roll du format court, morceaux de 2 minutes vite expédiés, avec une production plus 90s… ». Bah ouais mon gars, vite expédié, mais bien expédié.
La première galette chez Beast Records
Les deux musicos signent à Beast Records, un petit label de qualité qui promeut et fait tourner ses artistes, et ça, c’est le plus important.
Leur premier album est comme leur son : efficace. On sent l’urgence dans des titres comme Drum beat ou encore Bedtime, qui ouvre le bal, entre les riffs des Hives et les délires des Vines ! On retrouve un bon punk rock qui fait pas saigner les oreilles. Et ça fait du bien. D’autres chansons comme Brain Dead, avec ce roulement de batterie haché par les riffs de Rémi et cette énergie que le duo balance en live nous rapproche plus des Fidlar dans l’esprit d’un punk rock coup de poing, qui envoie la sauce en 2 min chrono et doit vous scotcher sur place.
Gros plus pour Voodoo Baby et In The City, tapis de son oblige.
Le groupe de Limoges frappe assez fort pour un premier jet, et promet de belles choses à venir. Avec un son qui se veut sans concessions, des enregistrements en one shot dans les conditions du live, et une énergie folle sur scène, pour sûr, ils ont encore de quoi nous faire pogoter.
D’ailleurs vous pourrez vous faire votre propre avis en écoutant leur album qu’ils mettent en streaming sur leur bandcamp, c’est par ici : https://escobartheband.bandcamp.com/
Et Rémi de conclure : « On commence à travailler sur le deuxième album histoire de pas perdre la main ! On reprend les concerts début avril avec la première partie des Wampas à la salle des « Lendemains Qui Chantent » à Tulle, et on jouera pas mal dans le nord de la France sur mai/juin (Rennes, Binic, Paris…). Sinon on sera le 7 mai au festival Spiderland à Angoulême ». Alors on croit toujours que dans notre région, il n’y a que mémé qui compte ses doigts en bavant dans sa maison de retraite ?
site de beast records : http://beastrecords.free.fr/
fb escobar : https://www.facebook.com/escobarbandpage