Alien le huitième passager : Le meilleur film de monstre de tous les temps
Bon quoi de mieux pour accompagner la sortie du jeu Alien : Isolation, qu’une critique du premier film de cette incroyable licence ? Pas grand-chose me direz-vous et vous aurez raison. Cependant je dois vous avouer que m’attaquer à lui me remplit d’angoisse.
Comment, en effet, rendre hommage à l’un des plus grands chefs-d’œuvre du cinéma de genre, l’un des piliers de la science-fiction, le roi de l’angoisse intersidérale, sans s’exposer à l’oubli du détail qui change tout, à une médiocrité rédactionnelle qui me fait passer à côté du sujet ? Bref parler d’Alien me fait autant peur que de le regarder mais je vais prendre ce risque, parce que d’une : je n’ai qu’à assumer quand je choisis le sujet de mes articles et de deux : ce film propose tellement de niveaux de lecture, met en place tellement de codes du « film de monstre » qu’il est toujours passionnant de l’analyser !
Au commencement était la fiche technique
Sorti en 1979, réalisé par un inconnu alors, Ridley Scott, et produit par la Fox qui souhaitait juste surfer sur le tsunami déclenché par un autre film de science-fiction également produit par la Fox, Star Wars. Au scénario on trouve Walter Hill et Dan O’bannon qui sera également à l’origine des scénarios du 3 et du 4 et à la musique, la tâche revient à Jerry Goldsmith, juste le mec qui a fait la musique de Gremlins, La Planète des Singes, Total Recall, Basic Instinct et j’en passe ! Enfin au casting une bande d’inconnus au cinéma campent les rôles qui deviendront cultes par la suite : Sigourney Weaver dans le rôle d’Ellen Ripley (funfact : à l’origine ça devait être un homme dans le rôle du « héros » du film) John Hurt pour Kane ; Ian Holm pour Ash ; Veronica Cartwright pour Lambert ; Harry Dean Stanton pour Brett ; Yaphet Kotto pour Parker et Tom Skerritt dans le rôle du capitaine Dallas sans oublier Bolaji Badejo dans le rôle le plus affreux, celui du monstre !
Le succès est immédiat et aussi bien commercial que critique, le film obtenant l’Oscar des meilleurs effets visuels et dominant totalement les Saturn Awards (une cérémonie tenue par l’Académie des films de science-fiction, fantastiques et horreur qui récompense les meilleurs films de genre) en remportant trois prix dont (évidemment) celui du meilleur film de science-fiction de tous les temps (ou juste meilleur film de science-fiction mais je crois bien que c’est l’autre). Plus de 100 millions de dollars de bénéfice pour un film qui n’en a coûté que 11 millions, on pourra dire que la Fox est bien rentrée dans ses frais, mais pourquoi un tel succès ?
Dans l’espace, personne ne pourra égaler cette subtilité
Si dans l’absolu, on pourrait dire que le scénario de base du film est simple : « une bande de cosmonautes émerge d’un sommeil artificiel à côté d’une planète inconnue avec l’ordre de trouver sur celle-ci l’origine d’un mystérieux signal. Là-bas, l’un d’entre eux est infecté par un parasite qui se révèlera être un monstre qui va décimer un à un les membres de l’équipage.» Ce qui rend un tel scénario absolument passionnant c’est la finesse avec laquelle il est traité : La scène d’ouverture du film en est le parfait exemple.
Le film commence depuis l’orbite d’une planète inconnue, un silence total règne, puis la musique se lance, juste quelques notes qui posent le thème, et une mystérieuse barre apparaît au centre en haut de l’écran. On a quelques crédits qui s’affichent, on poursuit tranquillement l’orbite autour de cette planète jaune/orange teintée de noir tandis que d’autres barres continuent de s’afficher en haut de l’écran. La caméra quitte enfin l’orbite de cette planète pour se diriger vers le néant intersidéral et là enfin on comprend que les barres sont en fait les lettres du titre du film. Deux minutes se sont écoulées et on comprend enfin ce qu’on regarde mais le silence règne toujours et la musique est toujours aussi discrète. Soudain apparaît un vaisseau, étrange, immense, il se déplace sans un bruit et semble à la dérive.
On nous apprend maintenant via un texte que ce vaisseau spatial s’appelle le Nostromo que c’est un vaisseau de transport de marchandise et qu’il a pour destination la Terre. La caméra nous plonge alors à l’intérieur de ce vaisseau, rien ne bouge à part ces deux petits oiseaux-gadgets qui se balancent inlassablement. Le temps semble ne pas s’écouler à bord de ce navire plongé dans l’obscurité. Soudain un ordinateur s’allume, calcule des suites de chiffres incompréhensibles et s’éteint tout aussi brusquement, mais la machine est lancée : les lumières s’allument et dans une drôle de salle toute blanche des cocons s’ouvrent et enfin, enfin, on aperçoit des hommes qui se réveillent lentement, tirés de force d’un sommeil profond par la mystérieuse alerte. Il faudra attendre encore une à deux minutes pour avoir le premier dialogue entre eux soit pratiquement un quart d’heure après le début du film.
Si cette scène est aussi magistrale, c’est qu’elle pose d’emblée l’ambiance du film, le spectateur est déjà complètement perdu, on lui a même refusé pendant quelques secondes de pouvoir comprendre un mot tout simple de cinq lettres, sans repère spatial, sans explication de ce qu’on fait là et avant l’arrivée de l’équipage dans un isolement et un silence total. Autant dire que l’empathie pour les personnages ne sera pas difficile à mettre en place puisqu’ils sont aussi paumés que vous !
Le vaisseau de l’angoisse
le Nostromo, lieu principal de l’action
Cette sensation de dépaysement va perdurer pendant tout le film pourtant le rythme est lent, c’est-à-dire qu’il n’y a pas une scène où on ne peut pas prendre le temps d’observer le décor sans rien rater de l’action mais non il n’y a tout simplement pas moyen, l’architecture du Nostromo est trop labyrinthique, trop étrange, vous n’arriverez pas à vous repérer ! Alors il y a bien quelques repères : les quartiers d’habitation sont blancs, les coursives des ponts inférieurs sont noires ainsi que les entrepôts de marchandise mais les personnages qui, eux, maîtrisent cet environnement passent très rapidement d’un décor à un autre sans trop nous laisser le temps de voir par où ils sont entrés.
La perte de repère n’est malheureusement pas la seule angoisse qui vous ressentirez en observant les merveilleux décors de ce film, il y aura également une forte claustrophobie. C’est simple : tout semble serré dans ce film, comme dans un sous-marin, il y a à peine la place de se croiser dans les couloirs du vaisseau, les salles un peu ouvertes sont remplies d’un bazar qui multiplient les cachettes et les zones d’ombre, on peine à respirer et la scène dans les conduits d’aération un peu plus tard nous achève, on étouffe littéralement et on veut fuir ce labyrinthe ! Qui est parvenu à ce tour de force, de créer un vaisseau qui est l’exact inverse du Tardis de Doctor Who, immense à l’extérieur et minuscule à l’intérieur ?
Et bien je vous le donne en mille : Jean Giraud alias Moebius (il n’est pas crédité car malheureusement suite à un gros désaccord avec la production, il va quitter l’équipe très tôt dans le tournage), une figure plus qu’emblématique de la bande dessiné de science-fiction : co-créateur des Humanoïdes Associés maison d’édition du magazine Métal Hurlant, il a écrit une saga nommée L’Incal, trip psychédélique spatial auquel j’ai jamais trop rien compris, il a également travaillé aux décors de Tron et même un peu sur Le Cinquième Élément ! Bref le gars, il n’en était pas à son coup d’essai quand il a été contacté par Ridley Scott pour faire les designs du Nostromo. Mais ce formidable vaisseau spatial n’est pas le seul décor du film, tel un Skywalker, il y en a… un autre !
Planète Terreur
LV-426, ses paysages, son grand air
Et oui, évidemment, comment parler d’Alien sans parler de cette fameuse planète dont sont originaires les monstres les plus impressionnants et terrifiants du cinéma ? Sobrement appelée LV-426 (nous n’apprenons ce nom qu’à partir du deuxième film) elle aurait tout aussi bien pu s’appeler l’Enfer ou le Berceau de la Mort ou n’importe quel autre nom dans ce goût-là si cher aux groupes de métal tant elle est inhospitalière : l’air est rempli de méthane et est irrespirable, la température est proche du zéro absolu, elle est plongée dans un blizzard permanent et dans la scène où nos héros parcourent ses terres dévastées, le soleil est sensé s’être levé ! Pourtant c’est en son sein que se trouve l’origine du signal qui a amené le capitaine Dallas et sa bande à se poser sur ce rocher oublié des dieux. Un vaisseau d’origine inconnue est en effet écrasé sur un coin de cette planète et ne cesse de lancer un même signal toutes les 12 secondes. Ce vaisseau, c’est celui-là :
Impressionnant n’est-ce pas ?
Atrocement sombre, mais vide et gigantesque, il est à l’antithèse du Nostromo. C’est un vaisseau qui n’a pas été construit par l’homme c’est sûr et certain, les couloirs ressemblent à des entassements d’os, il n’y a aucune trace de technologie et la seule preuve qu’il y a eu une vie à bord est cet être gigantesque, fossilisé, unique témoin de ce qui a précipité la chute du vaisseau sur cette planète, perpétuellement assis dans ce « poste de pilotage » (?) avec la cage thoracique ouverte de l’intérieur.
Un des plans les plus iconiques du film
C’est également le moment fatidique, l’arrivée de l’antagoniste qui se présente à nous sous la forme d’un œuf. Ici, c’est un autre artiste incroyable qui s’est occupé des designs de tout ce qui est extraterrestre dans le film : Hans Ruedi Giger. Mêlant à la fois sexe, squelette et mécanique, son travail est extrêmement déstabilisant, et pour l’anecdote, la première fois qu’il a rencontré les scénaristes du film, il leur a proposé de l’opium, après qu’ils aient poliment refusé, il se serait senti obligé d’expliquer qu’il en prenait pour « arrêter de rêver. » (Tout va bien !) Et le travail de Giger est tellement extraordinaire qu’il en vient même à changer une partie du scénario : en effet, à l’origine, l’extraterrestre devait se comporter un peu comme Jason dans Vendredi 13 : Il voit, il tue.
Au lieu de ça grâce à son design si particulier, les scénaristes vont revenir sur le caractère du monstre pour lui donner cet aspect très dérangeant qu’il a aujourd’hui.
Un monstre pour les gouverner tous
On en arrive enfin à ma partie préférée de cette chronique, le moment où je vous explique très sérieusement pourquoi Alien en plus d’être un film d’angoisse très réussi, avec des décors et des designs de folie, est également le film de cul le plus bizarre et le plus dérangeant que vous avez jamais vu. Tout est une question de design et de comportement.
Commençons par le commencement : l’œuf, et plus exactement son sommet. Sur le design de Giger c’était carrément explicite mais on peut très bien distinguer deux vagins entrecroisés qui s’ouvrent et qui invitent les personnes à pencher leur tête et regarder à l’intérieur. Alors vous me direz, c’est toi qui a l’esprit mal placé, il s’ouvre comme une fleur !… en peau… avec du liquide qui coule des ouvertures… Bref, ne nous arrêtons pas là parce que c’est pire après !
La deuxième forme de l’Alien, le fort bien nommé « facehugger » (le câlineur de visage, littéralement) est ce qui se trouve à l’intérieur de l’œuf et qui saute au visage de l’imprudent qui se serait penché pour regarder.
Là encore, dans le genre gros design bien dégueu, on est pas mal : la créature peut être décomposée de la sorte deux mains collées par la paume avec une queue qui étrangle la proie et encore une fois une forme rappelant un sexe féminin au centre dont sort une trompe qui s’insère de force dans la gorge de la victime afin d’y injecter un fœtus ! Cette chronique respire de plus en plus la bonne humeur…
La troisième forme : la plus « mignonne » ? (Oui, enfin, sauf pour l’hôte quoi…) Le « chestbuster » (l’exploseur de poitrine) c’est tout simplement lorsque le fœtus est arrivé à maturation, il sort. Sauf qu’il sort comme un gros, gros bourrin puisqu’il frappe tellement fort qu’il fait éclater la cage thoracique de son papa ou de sa maman de l’intérieur ! (Youpi !) Alors pourquoi la forme la plus mignonne ? Tout simplement parce que c’est un alien bébé et du coup il apparait un peu comme étant mignon, sauf qu’avec la forme de sa tête (parce que c’est la tête qui sort en premier) ça donne quand même un peu l’impression que c’est un gros pénis qui explose la poitrine d’une personne avant de s’enfuir… Ils ont pas trop d’instinct familial, les aliens, c’est pas un truc qui se fait chez eux.
Enfin la dernière forme, celle qu’on ne peut tout simplement pas oublier une fois qu’on l’a vu: le xénomorphe adulte (oui, il passe de bébé à adulte en genre 3h… on a vraiment aucune chance.)
Créature d’environ 2m50 de haut doté de six doigts à chaque main ainsi que d’une queue armée d’une pique, il est vaguement humanoïde, possède une deuxième petite mâchoire en guise de langue mais pas de visage, pas d’œil, pas de nez, d’oreille et il ne semble pourtant pas avoir la moindre difficulté à se repérer dans l’espace et à traquer ses proies. En termes de design rappelant des thèmes sexuels, il en est tout simplement couvert : sa queue, sa tête, les drôles de tubes qu’il a dans le dos, sa langue, sa bave etc… Mais ce qui est vraiment intéressant c’est son comportement.
Le xénomorphe est un chasseur qui aime prendre son temps et souvent ça donne un résultat absolument terrifiant. En fait il prend plaisir à coincer sa proie puis il la regarde sans bouger et il jubile : sa tête tremble de plus en plus fort, il bave de plus en plus et *SHLACK* sa petite bouche sort brutalement et transperce la proie. On se demande alors s’il veut vraiment tuer ou juste agresser sa victime, parce qu’il ne se comporte pas en prédateur, qui cherche à se nourrir et qui du coup essaie d’être le plus efficace possible, mais plus en prédateur sexuel : il traque, il isole et il pénètre avec la plus grande violence la personne sur laquelle il a jeté son dévolu.
La scène où il attaque Lambert (la seule autre femme avec Ripley) est particulièrement explicite : il n’est pas brutal avec elle, il va très lentement, il commence par se placer de manière ce qu’elle ne puisse plus fuir puis glisse sa queue entre les jambes de la demoiselle et remonte le plus qu’il peut afin de placer la pique juste derrière la nuque pour qu’elle ne puisse plus reculer non plus. Il pose lentement ses mains sur elle et la tue, encore une fois, avec sa petite bouche qui ressemble tellement au sexe masculin. Ce n’est pas une attaque d’un prédateur, c’est un viol et c’est pour ça qu’Alien fait aussi peur. On nous montre un monstre qui ne se comporte pas en monstre, il n’est pas sanguinaire, c’est un violeur. Il a un design qui s’éloigne le plus possible d’un homme, mais il ressort de son comportement le pire de l’être humain, ses pulsions les plus sombres et sans la moindre once d’empathie ou de remord symbolisé par l’absence de visage. C’est pour cette raison que les protagonistes ont autant de mal a lutter contre lui, ils le considèrent comme un animal alors qu’ils ont affaire à un être intelligent, et c’est aussi l’erreur que commet le spectateur en pensant regarder un film avec juste un monstre imaginaire alors que ce film lui parle d’une menace profonde très réelle.
Ah le verdict, bah, c’est le titre de l’article : Indétrônable, souvent imité : il a inspiré tous les concepts de « moins tu montres l’antagoniste plus il fait peur. » Alien est viscéral, dérangeant, son monstre est fascinant et élégant mais en même temps laid et terrifiant : on ne peut s’empêcher de le regarder alors qu’il faudrait fuir. Les personnages, ces routiers de l’espace pas assez payés pour ces conneries, sont vraiment attachants et l’ordalie à laquelle ils sont soumis n’est absolument pas méritée ! On tremble avec eux, on pleure de terreur avec eux et on a autant envie de défoncer cet imbécile de chat, l’empathie est totale. Des designs incroyables, une gestion de l’angoisse millimétrée, une musique qui maintient la tension à son paroxysme pendant tout le métrage avec autant de discrétion que de brio. Alien le huitième passager est un chef d’œuvre je ne cesserai jamais de le dire, regardez-le et vous serez transcendés (et vous ne regarderez plus jamais les conduits d’aération de la même manière) ! Bon je n’ai pas parlé de quelques détails comme « Maman » l’ordinateur de bord du Nostromo, figure désincarnée d’une multinationale déshumanisée et oppressante, du sang de l’alien, de Ash mais tout ça est plutôt explicite dans le film donc je vous laisse le plaisir de la (re)découverte en vous invitant encore une fois à vous poser au fond du canap’ dans le noir et de vous mettre Alien pour passer, bien sûr, une excellente soirée !
l’amour impossible entre la nana la plus badass du monde et son ennemi juré
Ps : Je me permets un petit aparté sur La Mutante, film d’angoisse avec une fois encore Giger au design de la créature et ayant également pour histoire, un extraterrestre aux mœurs sexuelles plutôt flippantes. Alors pourquoi c’est nul alors qu’Alien c’est bien ? Parce que dans La Mutante la tension sexuelle qui se crée, se fait lorsque l’extraterrestre a forme humaine, et du coup le spectateur trouve la nana trop belle et excitante (parce qu’elle est quasiment à poil tout le temps) mais quand arrive le moment où elle reprend sa forme d’origine on ne voit plus qu’un monstre bizarre et affreux. Alors qu’Alien est bien plus subtil, en exploitant son design à fond, l’alien crée une tension sexuelle alors qu’il est singulièrement repoussant grâce à tous les messages implicites que son design et la mise en scène envoient à notre cerveau. Par conséquent lorsque dans La Mutante on est sensé avoir peur bah on voit juste un truc moche, alors que dans Alien c’est justement parce qu’on ne comprend pas pourquoi ça nous fait ça dans la tête qu’on a peur… tout le temps !
Je viens de regarder le lien et c’est géniaaal ! Merci !
Et pour le livre, c’est le premier tome d’une trilogie. Le deuxième tome sortira le 19 mai 2017 !
Je te remercie pour l’enthousiasme de ton commentaire. On voit qu’on a affaire avec une vraie fan et ça fait vraiment plaisir ! Checke le lien (si ce n’est pas déjà fait) sous la dernière image de l’article, il cache une véritable mine d’or pour nous autres fous de xénomorphe ! C’était un lien que je voulais absolument mettre mais je n’ai jamais trouvé comment l’insérer au coeur de l’article !
Je te remercie aussi pour ce conseil de lecture, je vais me mettre en chasse pour trouver cet ouvrage ! Rien de ce qui s’appelle Alien ne m’échappera !
Mon Dieu, j’ai beaucoup trop de choses à dire… J’arrive sur cet article par hasard et me voilà ! Je suis une fan complète de ce film !
Alors déjà, je voulais dire que l’analyse de l’ouverture du film est juste et parfaite ! Ca m’a fait plaisir de voir tout mon ressenti écrit tout comme je le pense. C’est génial. J’en suis venue à me demander si ma claustrophobie ne venait pas de là… J’ai dû le voir beaucoup trop de fois, ce film et à chaque fois, j’ai toujours aussi peur, haha !
(Je valide aussi la petite référence à LOTR, soit dit en passant) Je rêve où il y a écrit « la forme la plus mignonne » ? Mignon ? Alien ? OUI. Je les trouve géniaux. Chaque étape me plait (et le « faccehugger » porte terriblement bien son nom, c’est magique) Ils sont complètement flippants, par contre. On a tellement peu de chance de s’en sortir ! Mais c’est ça qui est bon.
J’en profite pour faire une petite pub pour mon dernier achat : Alien, Hors des ombres de Tim Lebbon. On y retrouve Ripley, et on a la « chance » de pouvoir être dans sa tête une partie du livre. J’ai trouvé le traitement des aliens très bien fait (surtout le côté prédateur, absolument abominable à lire en pleine nuit) et le côté humain aussi… On se retrouve dans un nouveau vaisseau (le Marion) avec des nouvelles têtes, et c’est super ! J’ai bien aimé (je l’ai dévoré en un jour, le pauvre livre…) alors je le conseille ! Au moins par curiosité !
ALIEN LE 8EME PASSAGER (ALIEN I).
En 2122, le vaisseau commercial NOSTROMO entreprend son retour vers la Terre pour y amener des minerais lorsqu’un signal d’origine extra-terrestre provenant d’un planétoïde inconnu du système astral Zeta Reticuli interrompt sa course, signal capté et analysé par MAMAN le système informatique du vaisseau spatial. Les 7 occupants à savoir Dallas, Kane, Lambert, Ripley, Ash, Parker et Brett sont sortis de leur hypersommeil (hibernation) par MAMAN pour analyser et étudier le signal en question. L’équipage apprend de la bouche de Dallas le commandant de bord et de celle d’Ash l’officier scientifique qu’il est tenu par la Société de Fret qui l’emploie, d’enquêter sur toute possibilité de vie extraterrestre. Le vaisseau mère du cargo spatial se détache de celui-ci pour atterrir sur la planète d’où vient le signal, endommageant le vaisseau spatial. Le capitaine Dallas, accompagné du second officier Kane et de la pilote Lambert tous les 3 vêtus de combinaison spatiale, entreprennent une marche à pied en direction de la source du signal extra-terrestre alors que le lieutenant Ripley, l’officier scientifique Ash et les ingénieurs Brett & Parker restent dans le vaisseau mère pour guider leurs coéquipiers et pour faire les réparations nécessaires au redécollage du vaisseau mère et à son amarrage au cargo spatial en orbite géostationnaire. Dallas, Kane et Lambert découvrent que le signal émane d’une épave d’un vaisseau extraterrestre. En l’explorant, ils tombent nez à nez avec une créature humanoïde fossilisée dont les côtes semblent avoir explosé de l’intérieur. Pendant ce temps dans le NOSTROMO, MAMAN a décrypté le signal et fait apparaître que celui est un message d’avertissement. Continuant l’exploration du vaisseau extraterrestre Kane descend dans une gigantesque soute contenant des milliers d’ovoïdes contenant pour chacun d’eux de la vie organique. Alors qu’il examine un ovoïde de très près , celui-ci éclot et éjecte une créature qui s’agrippe au visage de Kane en ayant dissout au passage la visière du casque de Kane. celui-ci est ramené inconscient tant bien que mal sur le NOSTROMO malgré les protestations de Ripley qui exige un maintien de Kane en quarantaine hors du vaisseau spatial, Ash, l’officier scientifique active l’ouverture du sas de compression pour laisser entrer Kane, Lambert et Dallas. Ash et Dallas s’ingénie en vain, sans résultat probant à détacher la créature du visage de Kane, découvrant en scannant que cette dernière maintient Kane en vie en l’alimentant en oxygène. Le sang de la créature est un acide très corrosif qui s’apparente à de l’acide moléculaire. Finalement, après plusieurs heures d’attente, la créature meurt et se détache du visage de Kane en ayant pondu un embryon dans le thorax de Kane. Celui-ci se réveille péniblement et est apparemment en bonne santé. Avant de se remettre en biostase, c’est à dire en hibernation, l’équipage décide de se restaurer une dernière fois avant leur retour vers la Terre. Durant le repas, Kane est soudainement pris de spasmes violents et douloureux, qui perdurent jusqu’à la sortie de la cage thoracique de Kane, d’une créature mi-homme mi-ET,c’est à dire d’un Xénomorphe qui parvient à s’échapper facilement sous l’oeil de l’équipage totalement impuissant et horrifié. La dépouille de Kane est éjectée hors du vaisseau spatial dans l’espace dans un sarcophage de fortune. Kane décédé, l’équipage restant se réduit à 6 personnes qui décide de trouver l’Alien, de le pousser vers le sas de décompression et de l’éjecter dans l’espace sidéral. Ash l’officier scientifique fabrique un détecteur de mouvement qui réagit avec la densité de l’air. Quant à Dallas et Parker, ils s’arment tous les 2 de lance-flamme. Après Kane, la deuxième victime de l’Alien c’est Brett qui se fait surprendre et qui se fait tuer par l’Alien qui emmène la dépouille de Brett dans les conduits d’aération. L’Alien a décuplé de taille pour atteindre celle d’un homme de plus de 1m80. Les 5 astronautes restant comprennent qu’ils ont affaire à une créature très très dangereuse car elle ne sait que tuer. Le sang de l’Alien est également un composé à demi solide d’acide moléculaire. Dallas se porte volontaire pour entrer dans les conduits d’aération du vaisseau pour soit tuer l’Alien ou soit le pousser vers le sas de décompression. Dallas échoue, il se fait prendre également par l’Alien qui s’enfuit avec la dépouille de Dallas. Lambert paniquée, horrifiée suggère que le reste de l’équipage (4 personnes) s’échappe du vaisseau mère à bord de la navette de secours, mais Ripley, désormais officier supérieur et commandant de bord fait savoir que la navette ne peut recevoir que 3 personnes. Ripley décide d’interroger MAMAN et découvre que ses employeurs ont ordonné à Ash de ramener le Xénomorphe sur terre pour les besoins de la Défense et de la Science. MAMAN fait savoir que l’Alien prime sur l’équipage et que celui-ci doit être sacrifié si le besoin se fait sentir. Ash perd le contrôle et attaque violemment Ripley pour la tuer. Heureusement Lambert et Parker arrivent et décapite Ash qui n’est rien d’autre qu’un Androïde sans inhibiteur de comportement. Avant d’être incinéré par Parker, Ash fait savoir qu’il admire l’Alien qu’il qualifie de parfait organisme et qui prédit la mort de tout l’équipage. Les 3 membres restant préparent l’autodestruction du NOSTROMO en neutralisant les circuits de refroidissement du moteur de propulsion. MAMAN lance le compte à rebours. Parker et Lambert se font surprendre par l’Alien qui les tue tous les 2. Ripley initialise la séquence d’autodestruction et tente de fuir vers la navette de secours avec le chat mais le passage menant à celle-ci est bloqué par l’Alien. Ripley retourne désespérée pour annuler la séquence d’autodestruction mais il est trop tard MAMAN lance le décompte final H-5 minutes. Ripley se redirige vers la navette et l’Alien semble avoir disparu. Elle active la propulsion de la navette in extremis échappant de peu à l’explosion du NOSTROMO. Se croyant sauvée et préparant sa biostase (hibernation), elle découvre que l’Alien s’est dissimulé dans la navette dans l’instrumentation et consoles de conduite. Elle enfile une combinaison spatiale et éjecte l’Alien hors de la navette en ouvrant le sas de décompression de celle-ci. Elle se met ensuite dans le caisson d’hibernation avec le chat après avoir programmé l’ordinateur de la navette pour que celle-ci rejoigne la Terre.
Alain Mocchetti
Ingénieur en Construction Mécanique & en Automatismes
Diplômé Bac + 5 Universitaire (1985)
UFR Sciences de Metz
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alainmocchetti@gmail.com
@AlainMocchetti